Algérie

Il incarnait l'âge d'or du cinéma algérien



Il incarnait l'âge d'or du cinéma algérien
Le réalisateur algérien Mohamed Slim Riad est décédé à Narbonne (sud de la France) à l'âge de 83 ans.L'annonce du décès du cinéaste Mohamed Slim Riad a été faite par l'association culturelle et cinématographique Lumières. Mohamed Slim Riad est né le 21 novembre 1932 à Cherchell. En 1954, déjà, il avait acquis une expérience et s'était familiarisé avec la caméra, en exerçant à la Radio-télévision à Alger et à Paris.C'est sur le tas qu'il avait appris à faire du cinéma et à devenir cinéaste. Durant la guerre de libération, déclenchée le 1er Novembre 1954, ayant rejoint les rangs de la Révolution anticoloniale française, il sera détenu pendant cinq ans dans un camp. Après, l'indépendance, le 5 juillet 1962, il entrera à la RTA (Radio télévision algérienne) où il officiera comme réalisateur. Il produira des courts métrages tels que Soleil et Mitidja (1966), Ronds de cuir (1967).Par la suite, en 1966, c'est le CNC qui l'accueillera. Après sa dissolution, il rejoindra l'ONCIC. Son premier long métrage est intitulé La Voie, où jouent Allel El Mouhib, Sid Ahmed Agoumi, M'hamed Benguettaf, Abou Djamal, Bouzida, Chougrani, Nebti, Villa Nueva, Bouzit, Hamdi? L'assistant est Mohamed Bouamari et la musique est signée Francis Lemarque.La Voie, ce film en noir et blanc, recevra le prix du Jeune cinéma au Festival international de Tachkent (Ouzbékistan), en 1968. Le pitch du film La Voie' Depuis trois ans, une guerre fait rage en Algérie. D'un côté, une armée française dotée d'un équipement et de moyens militaires ultramodernes, et de l'autre, quelques dizaines de milliers d'hommes enracinés dans un peuple mobilisé. Des camps dits d'«hébergement» et que l'histoire appelle camps de concentration sont mis en place.Les détenus ne s'avouent pas vaincus. Ils essaient de réinventer une forme de lutte qui s'adapte à leur emprisonnement. Dans un entretien donné aux Cahiers du cinéma (périodique spécialisé français), le cinéaste Mohamed Slim Riad indiquera à propos du film La Voie : «Autobiographique, non, pas vraiment. Mais enfin, c'est ce qu'on a tendance à penser. Parce que moi-même, j'ai été détenu cinq ans. Ce que je peux dire, c'est que ce sont mes cahiers. Si vous voulez, de détention, ce sont mes impressions de détention.Ce que j'ai vécu, ce que j'ai entendu. Il y a certaines scènes dans le film auxquelles je n'ai pas assisté, mais que j'ai connues parce qu'un grand nombre de mes camarades les avaient vécues, les avaient racontées avec détail et précision. En fait, je voulais d'une part avoir suffisamment de recul vis-à-vis du sujet, et d'autre part me dépassionner?» Le Jeune Cinéma dira de La Voie : «Slim Riad a cherché à se rapprocher le plus possible du style documentaire. En effet, La Voie, est un important film politique.»Après, Mohamed Slim Riad explosera avec Vent du Sud (1975)», Autopsie d'un complot' (1978), Morte la longue nuit, un documentaire avec Ghaouti Bendeddouche (1979) et Hassan Taxi (1982). Mohamed Slim Riad incarne l'âge d'or du cinéma algérien des années 1960 et 1970.


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