Algérie

«Il faut une responsabilité collective pour développer le secteur»



«Il faut une responsabilité collective pour développer le secteur»
Parlant du retard accusé dans le domaine des assurances en Algérie, le président-directeur général de la compagnie Alliance Assurances, Hassen Khelifati, a signalé, hier à Alger, que le problème n'est pas dans la réglementation mais dans le manque d'une «responsabilité collective» des autorités, des compagnies d'assurances et des acteurs du secteur.
Invité du forum du quotidien national arabophone El Wassat, le PDG a annoncé en premier lieu les résultats obtenus en 2012 par sa compagnie à savoir l'évolution du chiffre d'affaires qui avoisine les quatre milliards de dinars en plus de l'ouverture de 52 nouvelles filiales pour atteindre les 165 présentes dans plus de 40 wilayas. En ce qui concerne les indemnisations d'Alliance Assurances enregistrées pour la même année, l'orateur a annoncé le nombre de 40 000 dossiers dans tous les domaines. «Ces dossiers ont été tous traités ajoutant 28 000 autres des années précédentes», précise-t-il. Affichant des objectifs plus ambitieux pour 2013, M. Khelifati a attesté l'intention d'augmenter le chiffre d'affaires de 15% par rapport à 2012, le nombre de filiales de 50, la création de 150 000 postes de travail et le lancement dans les projets d'investissement. Par ailleurs, M. Khelifati a cité les nouveautés apportées dans le secteur des assurances en Algérie dont la signature d'une convention entre les compagnies, soutenue par le ministère des Finances, et qui a comme rôle le contrôle des remises et l'assurance automobile. Il a cité entres autres, la création et la mise en vigueur d'un comité de veille formé de cinq représentants à savoir trois de compagnies d'assurances publiques et deux de compagnies privées. Commentant sur la situation de la Bourse d'Alger, M. Khelifati a indiqué que des réformes y ont été apportées par les autorités notamment du ministère des Finances en 2012 à savoir la création d'un deuxième département PME. Même s'il croit beaucoup dans le marché algérien, le PDG a noté que cela ne pourra être suffisant. «L'architecture juridique de la Bourse d'Alger existe. Maintenant, il faut une décision politique de la part du gouvernement pour encourager les banques notamment publiques qui détiennent 90% du marché financier et une surliquidité énorme pour qu'elles s'engagent à dynamiser le marché secondaire», a-t-il fait savoir. Tout en donnant l'exemple des pays voisins, en l'occurrence la Tunisie et le Maroc, il a souligné que leurs Bourses participent à 20% dans la constitution du PIB tandis que la Bourse algérienne y participe à 0,1% seulement. Aussi, il a fait savoir que le chiffre d'affaires du secteur des assurances en Algérie est de 97 milliards de dinars, soit 1,3 milliard de dollars. «C'est pratiquement, remarque-t-il, le chiffre d'affaires dans le domaine automobile au Maroc». Selon notre orateur, le problème dans le secteur des assurances en Algérie n'est pas la réglementation mais le manque d'une «responsabilité collective». «Généralement des textes sont mal appliqués et des fois les acteurs posent problème. Il y a un manque de réforme profonde à faire sur le fonctionnement de l'administration et l'administration économique en général», précise-t-il avant d'ajouter : «Pour le développement de ce secteur, il y a plein de réformes à faire et pas uniquement sur les tarifs. Ces derniers ne sont qu'une partie de la problématique. Ces réformes ne doivent pas relever que de la responsabilité du ministère des Finances et des autorités de régulation mais également au niveau de l'Union algérienne des Société d'assurance et de réassurance (UAR) et des acteurs du marché».


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