Algérie

«Il faut une maîtrise et une vigilance dans l'utilisation du financement non conventionnel»



«Il faut une maîtrise et une vigilance dans l'utilisation du financement non conventionnel»
L'ancien ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa, était hier l'invité de l'école de formation professionnelle INSIM à Tizi Ouzou, où il est revenu sur les dernières dispositions décidées dans le plan d'action du gouvernement adopté jeudi par les élus à l'APN et destiné à améliorer la situation économique du pays. L'expert financier a pris part à l'ouverture de la troisième édition de la «Semaine de l'étudiant» initiée par cette école jusqu'au 27 septembre. M. Benkhalfa est d'abord revenu lors de son intervention sur ce qu'il qualifie de «voie exceptionnelle» adoptée par le gouvernement, à savoir le financement non conventionnel. L'usage de la planche à billets doit, selon lui, se faire d'une manière «limitée et avec maîtrise et vigilance», ajoutant que cette mesure doit «s'accompagner de réformes structurelles pour une économie génératrice de ressources». Il insiste sur un suivi rigoureux de cette opération de la part du gouvernement et de la Banque d'Algérie pour que «ce financement aille exclusivement à l'investissement».Abderrahmane Benkhalfa a aussi proposé différentes alternatives du financement de l'économie algérienne. L'ex-ministre a d'abord insisté sur «une bancarisation forte» avec la mobilisation des épargnes, soulignant dans ce volet «le rôle important et la responsabilité historique des différentes banques pour proposer des produits modernes afin d'attirer une nouvelle clientèle», dira-t-il. L'introduction du principe de la banque islamique n'est pas à écarter pour le conférencier. L'ouverture de l'investissement est un autre canal à privilégier, selon l'intervenant, qui préconise une «flexibilité dans l'application de la règle 51/49% régissant l'investissement étranger», voire «l'ouverture d'un couloir spécial destiné à la diaspora algérienne». M. Benkhalfa évoquera aussi la nécessité d'élargir l'assiette fiscale, et pour ce faire «il faut que le secteur informel rejoigne le formel», affirme-t-il. L'hôte de l'école de formation INSIM finira par appeler à «l'internalisation de l'économie avec le mixage des capitaux des entreprises». Abderrahmane BenKhalfa se dit toutefois optimiste malgré «cette période cruciale». Il estime qu'il existe encore de nombreuses marges de man?uvre, telles que la mise en place de licences d'importation, ce qui libérera le marché local et donnera l'opportunité aux produits nationaux de l'investir.


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