La situation dans le Sud fait l'événement depuis quelque temps, induite par les marches contre l'exploitation du gaz de schiste. Pour en savoir un peu plus, nous avons contacté M.Bouamama, sénateur d'Illizi, qui revient sur les tenants de l'affaire.L'Expression: La situation dans le Sud s'est-elle apaisée après le déplacement du patron de la Dgsn'M.Bouamama: Pas du tout, la mobilisation reste de mise. La population investit le terrain et refuse de rentrer chez elle tant qu'elle n'a pas eu une garantie sur l'arrêt des explorations dans les puits. Pour elle, c'est la condition sine qua non pour mettre fin à la contestation. L'affaire est actuellement au niveau du président qui lui seul peut trancher et décider de poursuivre ou d'arrêter les explorations.On parle d'une éventuelle visite du Premier ministre dans la région...Si M.Sellal part pour annoncer une décision ça serait positif, mais partir juste pour parler avec la population cela ne servira à rien. La population veut du concret.Vous avez rencontré récemment le ministre de l'Energie à propos de l'exploration du gaz de schiste. Ce dernier vous a-t-il convaincu'Effectivement, nous avons longtemps discuté sur ce dossier. Nous n'avons aucun problème avec le ministre ni même avec la loi que nous avons votée. Nous sommes convaincus que l'exploitation du gaz de schiste n'aura pas d'impact sur l'environnement. Cependant, le gouvernement n'a pas suffisamment sensibilisé les gens sur cette question avant de procéder à l'exploration des puits. Pourtant, nous avons tiré la sonnette d'alarme à plusieurs reprises sur les inquiétudes des citoyens du Sud, mais en vain. Si le gouvernement avait joué son rôle de sensibilisation on ne serait pas dans cette situation aujourd'hui. Je pense que le ministre de l'Energie n'est pas le seul concerné, celui des Ressources en eau et de l'Environnement sont également responsables de cette situation.Les gens du Sud réclament un arrêt définitif des forages alors que le gouvernement demeure sur ses positions. A votre avis quelle est la solution'Arrêter définitivement l'exploitation de cette source n'est pas logique et poursuivre les travaux risque de mener à des dérapages.Le plus judicieux je pense est qu'il faut suspendre immédiatement les travaux d'exploration au moins dans le puits le plus proche de la ville pour un moment.En parallèle, il faut entamer un débat avec la population sur le gaz de schiste et l'absence d'impact sur l'environnement.On ne peut pas rassurer les gens tout en poursuivant les travaux, car ces derniers ont sérieusement peur des méfaits de ces opérations.Le gouvernement doit lancer une campagne de sensibilisation à travers des séminaires et des portes ouvertes dans toutes les régions du Sud en vue de rassurer la population et lui expliquer qu'il n'y a pas de danger sur sa vie.
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Posté Le : 22/01/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Nadia BENAKLI
Source : www.lexpressiondz.com