Algérie

«Il faut surveiller les importateurs de véhicules»



Sollicité par les journalistes sur le projet de réalisation de l'usine de montage automobile Renault en Algérie, le ministre de l'Industrie et de la Promotion de l'investissement n'a pas trouvé de réponse, sauf réagir furieusement aux questions de la presse: «Ne me parlez pas de Renault, il n'y a rien à dire sur le sujet», a-t-il affirmé, hier à l'hôtel Sofitel (Alger), en marge de l'allocution qui a été prononcée par le ministre à l'ouverture de la journée d'étude sur le «Cluster auto-mécanique» devant les entrepreneurs du secteur.De groupement en groupement, de séminaire en séminaire, les résultats tardent à venir en Algérie, et ce, depuis des années.
«Le secteur industriel est dans une situation d'agonie», selon un des experts qui ont participé à cette rencontre. Se voulant comme une initiative qui veut rassembler toutes les énergies du secteur auto-mécanique, Benmeradi a indiqué à l'ouverture de cette rencontre que «la démarche d'un cluster dédié à la filière auto-mécanique, est un enjeu économique stratégique pour la filière». D'autre part, Zaïm Bensaci, président du Conseil national consultatif pour la promotion des PME, le souligne en marge, de cette rencontre: «En l'état actuel des choses, le pays perd des milliards de dollars/an à cause de l'importation des produits que l'on fabrique en Algérie», a-t-il expliqué. La facture des importations, frôlant les 50 milliards de dollars, l'Etat est appelé plus que jamais à la révision de sa politique en matière d'importations qui se font aux dépens de la production nationale, selon Bensaci.
Bien placé pour répondre sur le sujet, le président du CNC a plaidé pour la rigueur au niveau des frontières. «La machine des importations ne peut pas revenir en arrière. mais il faut un contrôle vigoureux dans ce secteur. Un produit fabriqué en Algérie ne peut faire l'objet d'importation», insiste-t-il.
Les couloirs des importations des produits auto-mécaniques sont grandement ouverts, contrairement aux couloirs de la production nationale qui sont resserrés, selon Bensaci. Du côté des représentants des entreprises publiques, le ton est rassurant quant à la satisfaction du marché national en qualité et quantité. M.Achouche, représentant de l'Entreprise nationale des peintures (Enap) rappelle que son entreprise détient un taux de 75% du marché national dans ce secteur. «Tout est question de savoir et gestion de qualité. C'est en valorisant nos compétences et produits locale, que l'on peut avancer dans tous les domaines. Aucun étranger ne viendra en Algérie sans intérêt en contrepartie. Autant on valorise nos propres valeurs, autant on assure notre souveraineté», a-t-il martelé.


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