Algérie

«Il faut servir et non se servir de l'Algérie»



Le président du RCD, Mohcéne Belabes, a animé, hier mercredi, au niveau du théâtre communal Saadaoui-Salah de Bouira, un meeting populaire devant une assistance nombreuse.
D'entrée, M. Mohcéne estime que le pouvoir fait tout pour discréditer l'activité politique au citoyen, un pouvoir qui, poursuit-il, est alimenté par la corruption, le pourrissement et la hogra. «Le citoyen est plus que jamais lucide, il sait qui veut servir l'Algérie et celui qui veut se servir de l'Algérie». Cinquante ans après l'indépendance ajoute-t-il, le régime continue à mener le pays vers l'impasse, malgré les richesses dont il dispose, qui sont un don de Dieu et non l''uvre du pouvoir. Le pays connaît un retard flagrant dans le développement et un chômage galopant, chose qui intrigue même les observateurs étranger. «C'est aberrant de constater aujourd'hui que l'Algérie se classe à la première place en matière de corruption», comment en est-on arrivé là, s'est-il interrogé, comment l'Algérie du 1er Novembre et du congrès de la Soummam sombre dans le régionalisme et le pourrissement, une situation qui pousse nos jeunes a trafiquer les visa ou tenter l'exil au péril de leur vie pour fuir le pays. Plus loin, Mohcéne Belabes s'est de nouveau interrogé sur les raisons qui ont fait que l'Algérie se trouve en désaccord avec les pays voisins à l'instar du Maroc, la Tunisie, la Libye... Pour ce dernier, la diplomatie algérienne n'a plus de voix. «Il faut sortir de la dépendance des hydrocarbures et trouver d'autres sources de richesse d'autant que les experts prévoient la fin du pétrole dans au moins 25 ans». Il justifie la participation de son parti aux municipales alors qu'il avait boudé les législatives. Etre député ne change rien, dira-t-il. «Nous avons laissé plus de 70 questions orales sans aucune réponse et quatre commissions d'enquêtes notamment concernant l'affaire Sonatrach, les dépôts algériens à l'étranger, ce qui s'est passé à Berriane ou encore à Chlef.» «Nous voulons être plus proche du citoyen et l'accompagner dans la vie quotidienne, pour la construction d'un véritable Etat avec une économie forte, réduire le mandat présidentiel à deux mandats de cinq ans, la révision du code communal, faire de tamazight une langue officielle et généralisée, avec son utilisation et son enseignement sur le territoire national. Pour Belabes, un responsable politique est celui qui va vers le citoyen, écouter ses doléances, et chercher ensemble les solutions, dévoiler des bilans annuels aux citoyens en toute transparence. Il estime que le multipartisme est né après la révolution d'octobre 1988 et la mort de centaines d'Algériens ; l'adoption de tamazight en tant que langue nationale a coûté la vie à 126 jeunes...»


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