«Il faut se mobiliser contre ceux qui veulent replonger l'Algérie dans la spirale des destructions»

Après avoir essuyé un échec cuisant quant à l'organisation de l'université d'été du FLN à Annaba, le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), Abdelaziz Belkhadem, a dû se rabattre sur Zéralda pour l'organiser.
Au cours de son intervention lors de la cérémonie d'ouverture des travaux, M. Belkhadem a invité aussi bien les élus que les militants de sa formation politique «à unir leurs forces et à se mobiliser afin de contribuer à l'aboutissement des réformes politiques dans le pays». Le but de cette action, a-t-il signalé, est de «saisir l'occasion devant ceux qui veulent replonger l'Algérie dans la spirale des destructions et de sang et de contrer toutes les intentions malsaines qui guettent l'Algérie». D'ailleurs, ce n'est pas la première fois que le premier responsable de cette formation politique fait allusion à ceux qui «veulent du mal à l'Algérie». Bien sûr, sans jamais les nommer. Et pour cause. Abordant des sujets plutôt sensibles ayant tous un rapport direct avec des questions d'actualité nationale, M. Belkhadem a précisé que son parti «a tenu à l'organisation de cet évènement politique directement après l'adoption par le Parlement du code de la commune et l'approbation par le Conseil des ministres du code de la wilaya», en discussion actuellement au Parlement. Pour le premier responsable du parti, le FLN était le premier à avoir mis en place des ateliers de réflexion pour l'examen de tous ces textes. Les réformes, au sens du FLN, ne concernent pas uniquement l'abandon de pratiques et de comportements négatifs, elles sont aussi «la consécration de la victoire du positif sur le négatif» dans tous les secteurs politiques et économiques. Pour M. Belkhadem, «le moment est venu pour tirer les enseignements», a-t-il dit. «Plusieurs donnés et éléments ayant présidé à la formulation de modes de gestion et de gouvernance sont devenus obsolètes, tant sur le plan quantitatif que qualitatif». Le premier responsable de l'ex-parti unique a posé une série d'interrogations qui nécessitent, selon lui, des réponses après examen approfondi, notamment, sur la façon de faire de la commune et de la wilaya un espace en vue de consolider le développement local et les activités relatives aux communes. Intervenant sur les questions d'ordre international, M. Belkhadem a réitéré la position de son parti qui «refuse» toute ingérence étrangère dans les affaires internes des pays, réaffirmant son soutien indéfectible à la lutte du peuple palestinien et son appui, également, au droit du peuple sahraoui à l'autodétermination. Notons que les travaux de l'université d'été ont pris fin hier. Au cours de ses deux journées, plusieurs questions liées à la démocratie et à la décentralisation en matière de gestion des affaires locales ont été débattues. Des conférences animées par des enseignants universitaires ont étaient tenues. Elles portaient notamment sur la question de l'architecture de la démocratie en Algérie à travers la décentralisation et les perspectives des réformes politiques, la décentralisation et le pouvoir de gestion des affaires locales, la décentralisation et les exigences de la bonne gouvernance et la décentralisation de l'information et de la communication.