Algérie

«Il faut s'adapter aux conditions du marché algérien»



Le ministre de l'Industrie et des Mines, Youssef Yousfi a déclaré, hier à Alger, que «les conditions de l'investissement en Algérie ne changeront pas et resterons telles quelles».En marge de la tenue hier, du Forum d'affaires algéro-français, à l'hôtel l'Aurassi, le ministre de l'Industrie a profité de l'occasion, dans son allocution, d'inviter les entrepreneurs français à investir en Algérie. Cependant, il a affirmé que les conditions ne changeront pas au profit des entrepreneurs français, «il faut s'adapter avec», a-t-il estimé. Dans son discours, le premier responsable du secteur le plus ciblé pour faire ressortir l'Algérie de la dépendance aux hydrocarbures, a expliqué que «la règle 51/49 ne sera pas supprimée, elle n'a pas découragé beaucoup d'investisseurs qui sont présents aujourd'hui». Pour renforcer son discours, le ministre a rappelé que plusieurs entreprises du monde entier sont, actuellement, présentes en Algérie, dont il a cité d'Allemagne, d'Autriche, des USA, de France, de Turquie, de Jordanie...etc. A titre d'exemple, Yousfi a cité l'usine de textile algéro-turque qui sera en marche, selon lui, «le mois prochain, ce géant du textile générera en première étape 10.000 postes d'emploi, ensuite 25.000 postes d'emploi».
Création d'un Conseil d'affaires algéro-français
Le président du Forum des chefs d'entreprise (FCE), Ali Haddad a co-prosidé hier, à Alger, avec le président du Mouvement des entreprises de France (MEDEF), Pierre Gattaz, une céromonie de création d'un Conseil d'affaires algéro-français, en présence d'une importante délégation de chefs d'entreprise des deux pays. Donner un nouvel élan aux relations économiques algéro-française, est le but de la création de ce Conseil, selon les dires des deux patrons, Ali Haddad, et Pierre Gattaz, qui ont ouvert les travaux du forum algéro-français, hier à l'hôtel l'Aurassi, lequel a donné suite à la création de ce Conseil.
De sa part, le président du MEDEF a expliqué qu'il s'agit «d'un vrai partenariat gagnant-gagnant qu'il faut construire». Dans son discours, le patron des patrons français a mis en avance les qualités des entreprises de son pays qui «excellent dans différents domaines, le transport, la construction, les finances, le numérique, l'architecture,...etc», a-t-il souligné, tout en mettant en exergue l'importance du partenariat avec l'Algérie dans domaine économique. Dans ce sens, il a renforcé son idée par «la remarquable présence de la diaspora algérienne en France».
Par ailleurs, Pierre Gattaz a estimé que son institution et le FCE «sont des interlocuteurs naturels et des marieurs d'entreprise». De son côté, le président du Forum des chefs d'entreprise, dans son allocution, a estimé que la création de ce Conseil «vient franchir une nouvelle étape dans le renforcement et la refondation de la coopération économique entre nos deux grandes nations, refondation amorcée depuis une vingtaine d'années par les plus hautes autorités de nos deux pays».
Ce Conseil d'affaires, a souligné le patron des patrons algériens, «aiguillera nos entreprises avec pragmatisme vers les opportunités de partenariat grâce à un réseau efficace et intelligent».
En outre, selon Haddad, ce Conseil «impulsera des partenariats sectoriels ciblés entre les entreprises algériennes et les entreprises françaises dans des secteurs pointus pour la création de filières technologiques et industrielles».
Par ailleurs, le président du FCE a rappelé, dans son discours, l'annonce faite par le président français, Emmanuel Macron, lors de sa visite de travail et d'amitié le 6 décembre 2017, de créer une école 42 en Algérie, cette décision, a affirmé Haddad «a suscité chez moi un grand enthousiasme car c'est exactement ce genre d'initiatives que nous souhaitons et mon souhait est que nous ayons des dizaines d'écoles 42 réparties sur tout le territoire nationale pour développer l'économie nouvelle du numérique».
Ces écoles spécialisées, a estimé le patron du FCE, «viendront en appoint de nos universités qui forment actuellement près de deux millions d'étudiants et qui grâce aux nouvelles technologies de l'information et de la communication ont une conscience aiguë des grands défis mondiaux. Près de 320.000 diplômés rejoignent chaque année le marché du travail», a-t-il souligné.


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