Algérie

"Il faut reprendre les cours"




Porte d'école fermée, une image quotidienne, malheureusementLa fédération des parents d'élèves de la wilaya de Tizi Ouzou a, dans une déclaration parvenue à notre bureau, condamné la poursuite de la grève des enseignants.En effet, par des propos crûment assénés, la fédération accuse les enseignants gré-vistes de prendre en otage les enfants. Pour les parents, les enfants sont malheureusement devenus la monnaie d'échange par laquelle les syndicats, non soucieux d'autres choses que leurs bourses, exercent leur chantage sur le ministère de la tutelle. Toujours dans le même document, les rédacteurs appellent la corporation des «éducateurs» à suspendre leur mouvement qui nuit incontestablement aux enfants. Les parents appellent du pied les enseignants à reprendre les cours tout en laissant leurs représentants poursuivre les négociations avec le ministère de l'Education. En fait, ce n'est pas anodin que ce soit la fédération de Tizi-Ouzou qui sort avec une déclaration appelant les enseignants à suspendre la grève. Ce n'est pas anodin aussi que ce soit à Tizi-Ouzou que l'on réagisse devant le danger qui guette les enfants. Dans cette wilaya, les populations ne sont pas encore prêtes à oublier l'année blanche passée en 1995. Toutes les générations ont été contraintes à prendre le retard d'une année sur le reste des Algériens suite à un appel au boycott de l'école lancé par les forces politiques trop implantées en Kabylie. Notons par ailleurs que les parents d'élèves s'inquiètent pour leurs enfants non seulement à cause du manque à gagner en matière de leçons mais également pour les dangers qui attendent à l'extérieur des établissements. En effet, ces derniers, en dehors des classes, sont la proie de tous les fléaux sociaux. En matière de fléaux sociaux justement, il est à rappeler que la violence a atteint des proportions alarmantes. Dans certaines localités fortement touchées par ce mal, les écoles ont même été contaminées. La violence a fait son entrée dans les cours et dans les classes. Des bagarres à l'arme blanche ont souvent éclaté à l'intérieur des établissements engendrant des blessés. A Boudjima et à Aït Aïssa Mimoun, les élèves ont dû abandonner les cours durant plusieurs jours pour laisser le terrain à des bandes rivales pour solder des comptes vraisemblablement liés au partage du gain de la vente de la drogue. Et, comme bizarrement, cette situation n'a jamais inquiété les enseignants qui ne pensent qu'aux revendications d'ordre socioéconomique. Malheureux!




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