Algérie

«Il faut renforcer le contrôle...»



Consultant en économie et ancien ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa estime que le contrôle et le suivi des projets d'équipements publics doivent être à la fois renforcés et sélectifs, de façon à éviter les lourdeurs quand il s'agit de petits projets et de veiller rigoureusement au respect des règles et des procédures dans le cas des grands projets ou d'ouvrages structurants.Selon notre interlocuteur, les réévaluations financières des projets peuvent être considérées comme préoccupantes lorsqu'elles dépassent les 25 à 30%, tandis que quand elles sont de l'ordre de 5 à 6%, elles correspondent plutôt à de simples mises à niveau. Globalement, estime-t-il, le phénomène des réévaluations est en régression, grâce notamment aux efforts engagés dans ce sens par la Caisse nationale d'équipements pour le développement (CNED).
Et d'expliquer que trois facteurs essentiels concourent à la réévaluation des investissements, à savoir le degré de maturation des projets, les hausses des coûts des matériaux et des prestations durant les périodes de réalisation, ainsi que la taille des projets et leur phasage, car plus ils durent, plus ils risquent d'être réévalués en raison d'impondérables. S'y ajoutent aussi, selon lui, les contraintes liées à la mise en concurrence et à l'obligation de transparence sur les marchés publics, car cela suppose du temps et donc des coûts, surtout quand il faut relancer les procédures de soumissions en cas d'infructuosité.


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