Algérie

«Il faut redonner à la ville son cachet particulier»



«Il faut redonner à la ville son cachet particulier»
À Tiaret, force est de constater que les nouveaux projets structurants implantés ici et là ont été conduits de manière expéditive, loin des normes admises et sans consultation préalable d'architectes et de bureaux d'études.La ville de Tiaret, chef-lieu d'une wilaya des Hauts Plateaux de l'Ouest qui frôle le million d'habitants, a été décrite par les historiens et les urbanistes comme étant une cité au cachet bien particulier. La ville de Tiaret se distingue depuis les hauteurs de la vieille cité «El Graba» jusqu'au marché couvert ou «El Blaça» en bas par ces maisonnettes surmontées de tuiles rouges et disposées sur les flancs de ces collines qui descendent en escaliers et que ponctuent de superbes bâtisses érigées pendant la colonisation.A propos d'escaliers, ils sont constitués, comme l'avait si bien dit un historien local comme «une mémoire vivante». Avec une démographie galopante, et par conséquent les excroissances urbanistiques qu'a connues la ville, l'urbanisme en a pris un sérieux coup. Le béton a été injecté partout et d'une manière anarchique.Le contraste entre l'ancien et le nouveau bâti est saisissant. Ce qui s'est passé à Tiaret est valable pour Sougueur, Frenda, Mahdia ou Ksar Chellala pour dire finalement que le développement fulgurant qui a caractérisé la wilaya à l'aune de l'embellie financière n'a pas été suscité sous l'impulsion d'une meilleure vision et d'un cadre urbanistique harmonieux. Bien plus, les nouveaux projets structurants implantés ici et là, dans une bonne majorité, ont été conduits de manière expéditive loin des normes admises et sans consultation préalable d'architectes et de bureaux d'études.RatagesÀ l'occasion de la Journée mondiale et arabe de l'habitat, l'occasion a été donnée au nouveau chef de l'exécutif, des promoteurs et partenaires du secteur de l'habitat de faire le point et d'entrouvrir des perspectives à même de «faire bouger les choses dans le bon sens», comme l'a si fort bien suggéré M. Bentouati Abdeslem ainsi que M. Arab Said Nourredine, responsable de l'ordre des architectes et patron d'un bureau d'études connu.Ce dernier, comme pour réfuter d'ailleurs cette étiquette qu'on a voulue leur coller, trouve «inconvenant de parler de cette corporation comme étant des vendeurs de papiers» mais, au contraire, sont «des créateurs désireux de s'impliquer dans la dynamique de construction». En dépit des ratages, la problématique posée reste aujourd'hui de savoir si tous les acteurs ont la volonté de s'inscrire dans une démarche concrète, voulue, presque codifiée, par les instances locales.Le wali de Tiaret a, pour sa part, déclaré en marge de la manifestation organisée au niveau de la Maison de la culture Ali Maachi, «vouloir privilégier le contact direct, consacrer la journée du samedi aux opérateurs» et a affiché sa volonté de relancer le travail du défunt comité institué par décret en 1987 que réclament les architectes et les bureaux d'études. Globalement, la wilaya de Tiaret recèle un parc immobilier public de près de 80.000 unités réalisées de 2002 à 2014. Celui de type rural se chiffre à 36.453 unités suivi par le LPL avec 31.914, 6961 pour le LSP et LPA et enfin 3500 unités destinées à la location vente.




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