«Il faut que les mentalités changent»

«Il faut que les mentalités changent»

Cadre dans les assurances (SAA) de Tlemcen, Youcef Benkaâba est militant des droits de l’homme.

-Vous venez d’effectuer un long périple en Europe, notamment en France, en Belgique et en Suisse ; c’était dans un cadre touristique ou de travail ?

Disons les deux à la fois. Sur place, j’ai pu constater que la communauté algérienne reste fortement attachée au pays. La majorité songe à y retourner pour peu que les conditions soient meilleures. J’ai eu le plaisir de rencontrer à Berne en Suisse, un président d’association algérien, M.Abdechafi, qui a réussi à réunir toutes les communautés arabes dans le but de défendre leurs intérêts en commun.

-Mais, qu’en est-il en Algérie, surtout après les perturbations qu’a connues l’Algérie où les jeunes ont demandé leurs droits et plus de dignité ?

Même si j’étais absent, j’ai suivi avec intérêt ces évènements. Vous savez, pour que les choses s’améliorent dans notre pays, il faut que les mentalités changent à tous les niveaux. Jusqu’à preuve du contraire, l’Algérie, ce sont ses enfants qui la construisent et personne d’autre. Il faudrait une société civile forte qui œuvre pour le bien du pays et non pour des intérêts d’une partie donnée. Je veux parler de certaines associations dont l’objectif est le bendir à des fins personnelles. Cette pratique doit être bannie.

-Que dire aux jeunes qui ont perdu le goût de la vie dans un pays, pourtant, riche ?

Que les jeunes sachent que leur pays, c’est l’Algérie et que personne n’est plus algérien que l’autre. Les jeunes ne doivent pas demeurer les bras croisés en attendant que leurs droits leur tombent du ciel. Qu’ils se structurent dans un cadre légal pour revendiquer leurs droits garantis par la construction.
Chahredine Berriah