"Il faut protéger l'héritage culturel de notre pays"

La ministre déléguée chargée de l'artisanat, Aïcha Tagabou, a effectué, lundi, une visite de travail officielle à Touggourt et à Ouargla. À Touggourt, la ministre, accompagnée du wali, du directeur de l'artisanat d'Ouargla et des autorités locales, s'est rendue dans la matinée à la salle omnisports de la daïra de Mégarine qui a abrité à l'occasion l'exposition sur les objets artisanaux de la région. Après avoir visité les stands de cette exposition un à un, la ministre a procédé à la distribution des attestations de fin de stage à quelques artisanes qui ont suivi une formation de 45 jours dans le domaine de la fabrication artisanale avec les tiges de palmier. Les exposants ont profité de la présence de la ministre pour soulever certains problèmes liés à la cherté de la matière première et à la commercialisation de leurs produits. Dans l'après-midi, la ministre s'est rendue au centre de broderie artisanale Assala d'Oued Righ. Ce centre hérité de l'ère coloniale est parmi les plus importants patrimoines culturels de la région. Il emploie actuellement 13 employées et a pu former jusqu'à la fin 2014 pas moins de 3750 stagiaires dans le domaine de la broderie traditionnelle. La responsable de ce centre, Mme Arbaoui, a soulevé le problème lié au manque de machines à coudre et de fers à repasser, des instruments utilisés dans ce domaine de formation. Elle a déjà soumis un dossier à la chambre d'artisanat d'Ouargla pour l'acquisition de ce matériel, mais son dossier n'a pas eu de suite. La ministre a instruit dans l'immédiat le directeur de la chambre d'artisanat de prendre en charge ce dossier le plus tôt possible, d'encourager toute initiative qui a pour objectif de sauvegarder le patrimoine traditionnel. "Il faut encourager cette faction de la société, car c'est grâce à elle que le patrimoine culturel a pu subsister", a-t-elle exhorté. De même, la ministre a chargé les artisans de la région de protéger cet héritage culturel qui est une référence historique et identitaire de notre pays. Aussi, la ministre a donné le coup d'envoi des journées de formation destinées aux 20 artisanes.À Ouargla, Mme Tagabou a procédé à l'inauguration du 3e Salon national de la broderie traditionnelle tenu à la salle Moufdi-Zakaria et auquel ont participé 13 wilayas. Ensuite, la ministre, accompagnée du wali d'Ouargla et des autorités locales, s'est rendue à la maison de l'artisanat de la ville. Sur ce site, la ministre a constaté l'état lamentable de la salle des expositions de cette structure qui nécessite des travaux de réparation. Il a été notamment décidé d'exploiter l'espace extérieur de la maison de l'artisanat pour abriter les activités des artisans de la région. Là aussi, la ministre a donné le coup d'envoi des ateliers de formation dans les spécialités de broderie traditionnelle, de gâteaux traditionnels à base de dattes et de l'art du sablage. À Ouargla, le problème qui a été soulevé est celui des locaux occupés par des artisans non actifs. La ministre s'est engagée à engager les procédures nécessaires pour la récupération de tous ces locaux et les restituer à ceux qui les méritent, et cela selon un cahier des charges. Par ailleurs, la ministre a exprimé son immense admiration quant à la qualité de la création artisanale de la région. Enfin, tard dans la soirée, la ministre a procédé à la signature d'une convention de coopération avec le secteur de l'enseignement et de la formation professionnels pour la promotion de la fabrication artisanale.A. D.