Algérie

Il faut organiser la riposte


Dans une interview accordée à la Chaîne III de la Radio algérienne, dont il était l'invité de la rédaction, ce dimanche, le Professeur Noureddine Yassa, Commissaire aux énergies renouvelables et à l'efficacité énergétique (Cerefe), auprès du Premier ministre, également vice-président du Groupe de travail III sur l'atténuation au sein du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) , a mis l'accent, en se référant aux rapports du GIEC, sur le lien direct entre les événements climatiques extrêmes, dont la canicule, et le changement climatique. Or, a-t-il expliqué, maintenant, on parle de bouleversement climatique et de chaos climatique, voire même d'effondrement climatique. D'où, une plus grande fréquence des événements extrêmes et leur plus grande intensité. Les conséquences peuvent aller jusqu'à la disparition de certaines villes, voire des pays.Il cite la ville libyenne de Derna, en Méditerranée. Il ne s'agit pas de pays insulaires, mais des deux rives de la Méditerranée, précise le Pr. Yassa. Au Sud du bassin méditerranéen, la Libye, et au Nord, la Grèce, ont été touchées par des inondations, fait-il remarquer. C'est ainsi, un peu partout dans le monde. Il rappelle que la Méditerranée a été classée à haut risque climatique, autrement dit, on va observer dans cette région tous les phénomènes climatiques extrêmes, la sécheresse, les vagues de chaleur, les incendies de forêts, les inondations... La riposte consiste à renforcer les systèmes d'alerte précoce, c'est-à-dire les services climatiques, renforcer également les capacités d'adaptation ainsi que la résilience et réduire la vulnérabilité.
Le Professeur Yassa a appelé à une « action concrète » et à une « transition graduelle » qui permettra de sauver la planète, sans pour autant aggraver la situation des pays vulnérables.
Il a rappelé, à ce propos, que les principaux responsables de la pollution planétaire, générant plus de 90% des émissions de gaz à effet de serre, ont les ressources humaines et matérielles nécessaires pour faire face aux conséquences du changement climatique. En revanche, « les pays en développement, qui ne contribuent qu'à hauteur de 10% aux émissions (4% pour toute l'Afrique et 0,4% pour l'Algérie), subissent de plein fouet les catastrophes naturelles sans disposer des moyens nécessaires pour atténuer leurs effets dévastateurs ».
A propos des énergies renouvelables, le bilan est là, comme l'a souligné le Pr. Yassa. L'objectif était de 4 gigawatts (GW) d'ici 2024, entre 2020 et 2024 dans le programme du Gouvernement du président de la République ; on est à 597 MW depuis le lancement du premier programme. Il estime que 2024 est une année charnière pour rattraper et atteindre les 4 GW.
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