Algérie

Il faut lutter contre la corruption dans le domaine de l'importation des médicaments, dit Ould Abbes : Le transfert des devises sous la loupe


Le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, M. Djamel Ould Abbes, a souligné jeudi à Alger sa détermination à lutter contre la corruption qui sévit dans le domaine de l'importation des médicaments, notamment «le transfert illégal de devises et la dilapidation de l'argent du peuple» auxquels se livrent «certains» importateurs. «Des importateurs ont spéculé sur les prix de certains médicaments et dilapidé l'argent du peuple à travers des surfacturations estimées à 94 millions de dollars en 2011", a précisé M. Ould Abbes qui répondait à la question d'un député lors d'une séance plénière à l'Assemblée populaire nationale. Cette accusation vise «certains importateurs en particulier», a-t-il ajouté, précisant que la majorité des importateurs de médicaments «respectent la loi et accomplissent pleinement leur rôle». Il a indiqué que son département avait élaboré un dossier sur ces transferts illégaux qu'il a soumis aux ministères des Finances et du Commerce et aux Douanes. Ces institutions, a-t-il précisé, sont appelées à coordoner avec le ministère de la Justice pour que des mesures soient prises concernant ce dossier. Concernant la pénurie de médicaments, M. Ould Abbes a affirmé qu'»il n'y a pas de pénurie», mais plutôt «un problème de distribution qui s'ajoute à la spéculation de certains distributeurs». Afin d'assurer la disponibilité des médicaments, un conseil interministériel a été tenu entre le secteur et le Premier ministre pour prendre des mesures d'urgence concernant la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH), qui était confrontée à des difficultés financières. Ce conseil interministériel a décidé d'accorder une ligne de crédits de 30 milliards de DA à la PCH, à travers la BNA et le CPA, pour lui permettre de s'acquitter de ses dettes. Le statut de la Pharmacie centrale des hôpitaux a également été modifié afin de lui conférer plus de prérogatives, a fait savoir le ministre, précisant qu'en cas de rupture de médicaments au niveau des pharmacies privées, la PCH peut leur vendre les médicaments en manque. Le ministre a, par ailleurs, annoncé l'installation d'une commission nationale consultative permanente dans le domaine des médicaments dans laquelle sont représentées toutes les parties concernées, dont les distributeurs et les importateurs privés.


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