Algérie

«Il faut libérer les investissements»


«Il faut libérer les investissements»
Après à peine deux semaines de l'obtention de l'agrément, l'Union national des investisseurs (UNI) a inauguré officiellement son bureau, hier à Alger. L'organisme travaillera pour encourager et promouvoir les investissements quel que soit leur taille. L'objectif de cette union est, selon son président Abdelwahab Rahim, d'informer et de mettre au courant les autorités de tous les obstacles que l'investisseur algérien rencontre dans les différents niveaux de procédure.
«Nous pouvons leur apporter notre vision des choses pour les aider à mieux comprendre le milieu des affaires avant de prendre leurs décisions. Cela est alors indispensable surtout qu'un nombre de ces obstacles peut empêcher l'investissement et la création d'emploi notamment la simple main d''uvre. En effet, la création de l'emploi dont l'Algérie a vraiment besoin pour absorber le chômage a été soulignée comme objectif majeure de l'UNI. «Cette situation perdure depuis longtemps. En 2020, on va avoir dix millions de jeunes de plus de 20 ans. Aujourd'hui, on est à 18 millions», soutient-il. Et d'ajouter : «Si on veut que les choses changent, il faut libérer les investissements.» M. Rahim a noté en parallèle que la valeur de la production nationale industrielle ne dépasse pas les 5% du PIB alors qu'on était il y a quelques années à 18%. Parmi les grands obstacles cités, les difficultés administratives. Selon les membres de l'Union présents ce jour-là, l'administration algérienne n'apporte pas de facilitations aux investisseurs et la démarche qu'elle leur impose n'est pas faite pour encourager mais pour empêcher l'investissement. Slimane Moulai, un industriel algérien activant dans le secteur de la pêche et membre de l'UNI, a pris la parole pour exposer quelques problèmes rencontrés dans son secteur, à savoir l'imposition de 30% de dédouanement sur le poisson destiné à la conservation en boite par les usines nationales au même titre que le poisson déjà mis en boite de conservation et directement importé de l'étranger. Un handicap qui, selon lui, est à l'origine de l'effondrement de la production nationale de poisson en conserve et par conséquent la perte de milliers de postes d'emploi. M. Moulai a affiché cependant son optimisme quant aux changements que peut apporter l'UNI au profit de l'économie nationale et a dit : «Après des efforts personnels et plusieurs entretiens avec les responsables concernés, nous avons pu baisser le dédouanement jusqu'à 15%. Alors qu'en est-il après que nous nous sommes unis.» Les initiateurs de cette organisation prometteuse se sont qualifiés de patriotes, investisseurs créateurs de la richesse et de l'emploi. D'ailleurs, ils sont prêts à recevoir même les plus petits investisseurs et leur prêter main forte. En effet, le président de l'UNI a indiqué à la presse nationale que l'adhésion à l'union est ouverte à chaque investisseur dans n'importe quel domaine sans être obligé de payer une contribution, puisque l'organisme fonctionne sur des donations, et ce, pour que même les plus jeunes investisseurs pourront y adhérer et en tirer profit. De son côté, M. Boudjamaâ Ifri, également membre de l'union, a noté qu'il y aurait pour chaque adhérent une carte magnétique contenant toutes les informations du détenteur y compris ses comptes bancaires. Ce système, précise-il, permettra de filtrer les adhérents et de démasquer toute personne ayant recours à la falsification de documents pour s'introduire au sein de l'organisme.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)