Algérie

"Il faut l'égalité des femmes en droit et non devant la loi"



L'avocate et militante des droits des femmes, Nadia Aït Zai, a souligné lors de son passage au forum d'El Moudjahid que l'état doit consacrer l'égalité des droits des femmes et pas uniquement devant la loi. Elle appelle les pouvoirs publics à énoncer clairement dans la prochaine Constitution les droits civils des femmesL'avocate et militante des droits des femmes, Nadia Aït Zai, a souligné lors de son passage au forum d'El Moudjahid que l'état doit consacrer l'égalité des droits des femmes et pas uniquement devant la loi. Elle appelle les pouvoirs publics à énoncer clairement dans la prochaine Constitution les droits civils des femmes
Lors de son intervention, l'avocate et figure connue du militantisme politique algérien a brossé une situation générale de la femme en Algérie. "On reconnait actuellement que la femme a bénéficié du statut de l'égalité avec l'homme et qui est devenu un droit constitutionnel". De même, ajoute-elle "les femmes ont également obtenu des acquis sociaux et l'accès au monde du travail et la représentation politique". Mais, elle déplore que certains blocages persistent encore face à la réalité du terrain.
"Il y a des formes de discrimination qui sont surtout contenues dans l'ancien code de la famille qui a pourtant été amendé en 2005". Si le législateur a ouvert une brèche dans la réforme du statut de la femme, il est encore des blocages qui font que "la femme divorcée n'obtient pas le droit au logement et se contente de pension alimentaire et la même chose pour certains droits tels que les droits civils qui ne sont pas mentionnés clairement d'autant que certains aspects de la vie tels que le témoignage des femmes pour les actes d'état civil et la dépossession de leurs biens matériels sont en statu quo". Pour dénoncer la survivance de certaines mentalités à forte connotation "masculine", l'intervenante a indiqué que "les mentalités sont fabriquées selon les programmes politiques" où certains droits sont bafoués. L'exemple qui est donné est celui "lorsque la femme est victime d'un viol où on l'oblige à se marier avec son bourreau, le tutorat pour les enfants et le droit de ne pas se soumettre au chef de famille".
Heureusement que le nouveau code civil dans son article 33 a abrogé certaines dispositions en considérant que les citoyens sont égaux sans distinction de sexe. Même l'espace public estdevenuune sorte "de discrimination et de harcèlement contre les femmes alors que la nouvelle législation a inscrit toute atteinte par les faits et gestes contre la femme comme un délit". Pour Nadia Aït Zai "l'essentiel est de retraduite la femme comme citoyenne à part entière jouissant de tous ces droits et de traquer toutes les inégalités où qu'elles soient". Elle indique que les femmes ont conquis d terrain avec 45 % dans la fonction publique, plus de 50 % dans l'éducation et la santé et 35%dans les postes de magistrature.
L'espoir est dans la prochaine Constitution
Le temps est venu, selon l'avocate de "retraduire dans la prochaine Constitution tous lesdroits sociaux, culturels et économiques et politiques des femmes". Selon elle, c'est depuis 2014 que l'Etat a établi un agenda pour en finir avec les discriminations. Pour ce qui est de la représentation de la femme dans le paysage politique, "l'Etat a fixé les quotas à 30 % pour les femmes mais en réalité, il n'y que 26 % des femmes qui sont représentées politiquement". Pour elle, "on n'est pas contre les quotas qui ne sont qu'un palier pour aboutir plus tard à la parité hommes femmes dans le monde politique". En abordant le chapitre religieux,
l'oratrice a considéré que "le blocage n'est pas dans la religion mais dans le droit musulman qui s'est arrêté au 12e siècle". Sur cette question, elle s'insurge contre le fait que "l'Idjtihad dans le fikh islamique n'a pas été entamé alors que la société algérienne a évolué nettement". Plaidant pour les libertés dont doivent jouir les femmes à tous les niveaux, Mme Aït Zai estime que "les libertés doivent figurer en bon chapitre dans le cadre de laparité à inscrire dorénavant". Pour elle, il impérativement des "programmes de politiques publiques pour avancer la situation des femmes. C'est de la volonté de l'Etat ui doit réguler les rapports sociaux en inscrivant l'émancipation de la femme comme un droit irréversible". Un ministère pour la femme Mme Zai formule une proposition en évoquant "la possibilité de créer un ministère de souveraineté pour les femmes".
Ce sera un ministère à part qui "prendra en charge toutes les questions et lever toutes les ambivalences". Elle met en garde contre "la politique du genre qui sépare la question de la femme en statistiques et en acquisitions sur le plan social et culturel". Le ministère dont elle souhaite voir le jour "ne sera qu'un instrument pour valider une véritable politique publique à l'endroit de femmes". Pour autant, elle s'interroge sur "l'absence des femmes dans le discours politique actuel" en fustigeant que "4 femmesseulement sont ministres sur 39 postes dans l'exécutif". Pour elle, les mentalités sont certes "difficiles" à changer mais il faudra miser sur "des politiques de sensibilisation sur l'importance du rôle des femmes et de mener continuellement le combat pour consacrer les autres droits jusqu'à leur aboutissement sur le plan juridique
Lors de son intervention, l'avocate et figure connue du militantisme politique algérien a brossé une situation générale de la femme en Algérie. "On reconnait actuellement que la femme a bénéficié du statut de l'égalité avec l'homme et qui est devenu un droit constitutionnel". De même, ajoute-elle "les femmes ont également obtenu des acquis sociaux et l'accès au monde du travail et la représentation politique". Mais, elle déplore que certains blocages persistent encore face à la réalité du terrain.
"Il y a des formes de discrimination qui sont surtout contenues dans l'ancien code de la famille qui a pourtant été amendé en 2005". Si le législateur a ouvert une brèche dans la réforme du statut de la femme, il est encore des blocages qui font que "la femme divorcée n'obtient pas le droit au logement et se contente de pension alimentaire et la même chose pour certains droits tels que les droits civils qui ne sont pas mentionnés clairement d'autant que certains aspects de la vie tels que le témoignage des femmes pour les actes d'état civil et la dépossession de leurs biens matériels sont en statu quo". Pour dénoncer la survivance de certaines mentalités à forte connotation "masculine", l'intervenante a indiqué que "les mentalités sont fabriquées selon les programmes politiques" où certains droits sont bafoués. L'exemple qui est donné est celui "lorsque la femme est victime d'un viol où on l'oblige à se marier avec son bourreau, le tutorat pour les enfants et le droit de ne pas se soumettre au chef de famille".
Heureusement que le nouveau code civil dans son article 33 a abrogé certaines dispositions en considérant que les citoyens sont égaux sans distinction de sexe. Même l'espace public estdevenuune sorte "de discrimination et de harcèlement contre les femmes alors que la nouvelle législation a inscrit toute atteinte par les faits et gestes contre la femme comme un délit". Pour Nadia Aït Zai "l'essentiel est de retraduite la femme comme citoyenne à part entière jouissant de tous ces droits et de traquer toutes les inégalités où qu'elles soient". Elle indique que les femmes ont conquis d terrain avec 45 % dans la fonction publique, plus de 50 % dans l'éducation et la santé et 35%dans les postes de magistrature.
L'espoir est dans la prochaine Constitution
Le temps est venu, selon l'avocate de "retraduire dans la prochaine Constitution tous lesdroits sociaux, culturels et économiques et politiques des femmes". Selon elle, c'est depuis 2014 que l'Etat a établi un agenda pour en finir avec les discriminations. Pour ce qui est de la représentation de la femme dans le paysage politique, "l'Etat a fixé les quotas à 30 % pour les femmes mais en réalité, il n'y que 26 % des femmes qui sont représentées politiquement". Pour elle, "on n'est pas contre les quotas qui ne sont qu'un palier pour aboutir plus tard à la parité hommes femmes dans le monde politique". En abordant le chapitre religieux,
l'oratrice a considéré que "le blocage n'est pas dans la religion mais dans le droit musulman qui s'est arrêté au 12e siècle". Sur cette question, elle s'insurge contre le fait que "l'Idjtihad dans le fikh islamique n'a pas été entamé alors que la société algérienne a évolué nettement". Plaidant pour les libertés dont doivent jouir les femmes à tous les niveaux, Mme Aït Zai estime que "les libertés doivent figurer en bon chapitre dans le cadre de laparité à inscrire dorénavant". Pour elle, il impérativement des "programmes de politiques publiques pour avancer la situation des femmes. C'est de la volonté de l'Etat ui doit réguler les rapports sociaux en inscrivant l'émancipation de la femme comme un droit irréversible". Un ministère pour la femme Mme Zai formule une proposition en évoquant "la possibilité de créer un ministère de souveraineté pour les femmes".
Ce sera un ministère à part qui "prendra en charge toutes les questions et lever toutes les ambivalences". Elle met en garde contre "la politique du genre qui sépare la question de la femme en statistiques et en acquisitions sur le plan social et culturel". Le ministère dont elle souhaite voir le jour "ne sera qu'un instrument pour valider une véritable politique publique à l'endroit de femmes". Pour autant, elle s'interroge sur "l'absence des femmes dans le discours politique actuel" en fustigeant que "4 femmesseulement sont ministres sur 39 postes dans l'exécutif". Pour elle, les mentalités sont certes "difficiles" à changer mais il faudra miser sur "des politiques de sensibilisation sur l'importance du rôle des femmes et de mener continuellement le combat pour consacrer les autres droits jusqu'à leur aboutissement sur le plan juridique


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