Le Collectif des professeurs en sciences médicales a réitéré, dans une publication rendue publique hier samedi, sa proposition de sortie de crise que traverse le pays.Karim Aimeur - Alger (Le Soir) - Affirmant avoir entendu « les revendications claires et légitimes exprimées et dont notre peuple attend avec impatience la concrétisation pour fêter sa seconde indépendance», le collectif a condamné «l'arrestation arbitraire de jeunes manifestants pacifiques et l'acharnement des services de sécurité sur les jeunes manifestants».
Pour la sortie de crise, le collectif a réitéré ses propositions. Il a appelé à la mise en place, dans les meilleurs délais, d'une période de transition dirigée par un présidium chargé de gérer le pays et à désigner un comité autonome d'organisation d'élection présidentielle transparente, sans la participation de ceux qui ont organisé, depuis l'avènement de l'indépendance, toutes les élections qu'elles soient locales, législatives ou même présidentielles.
Le collectif plaide aussi pour l'installation d'un nouveau gouvernement de transition aux pouvoirs élargis, chargé de mettre en application les revendications du peuple, par l'assainissement de l'environnement socio-économico-politique du pays, dans son ensemble.
«Vouloir imposer la tenue d'une élection présidentielle dans les plus brefs délais, sans période de transition, n'est ni réaliste ni raisonnable. Cela ne fera que reconduire le système honni par le peuple dans son ensemble et enfoncer davantage le pays dans la crise, au lieu de la résoudre. Le peuple n'a pas cessé de le répéter depuis le 22 février», souligne le collectif.
Il demande la rupture totale avec le système qui a mené notre pays à la catastrophe actuelle, «le système qui a mis l'Algérie entre les mains de prédateurs qui ont pillé et ruiné sans état d'âme notre Algérie, riche pourtant de ses enfants et de ses ressources naturelles».
Le collectif des professeurs en sciences médicales réclame, en outre, «l'élimination des partis de la coalition présidentielle avec notamment la dissolution du FLN, transformé en fonds de commerce, dont le sigle doit impérativement revenir au peuple. Le collectif demande également aux autorités de prendre toutes les mesures économiques et judiciaires pour protéger notre économie et récupérer les fortunes détournées et placées dans les banques étrangères, en mettant en avant la Convention du Gafi, celle de l'OCDE sur le blanchiment d'argent, ainsi que la Convention des Nations-Unies de 2003 ratifiée par l'Algérie, seules voies à même de permettre à notre pays de récupérer l'argent du Trésor public indument perçu et transféré à l'étranger». Prenant acte de la volonté des décideurs de nettoyer les écuries d'Augias avec notamment la mise en arrestation de certains de ceux qui ont volontairement mené notre pays à l'incurie, le collectif dit attendre de voir la suite des évènements, «avec les poursuites judiciaires à l'encontre du reste du clan et notamment le chef d'orchestre de ce funeste aréopage qui est l'ancien président de la République».
Pour ces professeurs, «tous les vendredi et mardi, tout le monde constate qu'il n'y a pas de traîtres parmi les marcheurs, il n'y a que des patriotes jaloux et inquiets pour l'avenir de notre Algérie qu'ils placent au-dessus de tout».
K. A.
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Posté Le : 14/07/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Karim Aimeur
Source : www.lesoirdalgerie.com