Algérie

"Il faut inculquer la culture du risque majeur"



Liberté : On célèbre la Journée internationale sur la réduction des risques de catastrophes. Une occasion pour la Protection civile de sensibiliser le citoyen 'Abdelhakim Chabour : Effectivement, il y a le protocole de Sendai, au Japon, pour la réduction des risques de catastrophe 2015-2030, qui prédéfinit cela. Avant, on parlait souvent de la gestion des risques, mais aujourd'hui, on parle plutôt de la réduction des risques à l'échelle internationale. Nous, au niveau national et local, notre objectif, avec cette journée, est de toucher la population par la vulgarisation, afin de lui inculquer la culture du risque, notamment les risques majeurs qui restent méconnus. En effet, on connaît plus les risques courants, liés par exemple aux accidents de la circulation, mais moins ceux liés aux risques majeurs, tels les séismes. C'est pourquoi, nous devons aussi en parler à notre population.
Comment définir un risque majeur '
Le risque majeur est défini avec deux critères qui sont la probabilité d'occurrence et la gravité quand cela se passe. Il faut savoir que le risque majeur ne se passe pas chaque jour, mais lorsqu'il se produit, la réaction de la population, peu habituée à ce genre d'événement, s'avère être dépassée et cela demande aussi beaucoup de moyens pour gérer la catastrophe. Un risque majeur, c'est également lorsqu'il y a une implication entre les aléas et les enjeux. Je m'explique. Si on a un séisme dans un désert, on aura moins d'enjeux, mais si ce séisme se produit dans un endroit peuplé, là, on dit qu'il y a un risque majeur.
C'est pourquoi, il faut toucher le maximum de citoyens, afin de leur inculquer cette notion du risque majeur en expliquant les réflexes qu'il faut adopter et savoir comment se comporter face à ces événements.
Tizi Ouzou vient de vivre une catastrophe naturelle liée aux feux de forêt. Y a-t-il un moyen de prévenir ce genre d'événements '
La prévention est primordiale car on ne peut pas arrêter une catastrophe naturelle, mais on peut lutter dans certains cas, par exemple les incendies.
La prévention est avant tout des actions à faire au préalable, afin d'éviter ce genre de catastrophes. Dans le cas des incendies, il faut notamment un débroussaillement de masse. Cela est capital.
Par exemple, si on commence à débroussailler tout autour de nos villages, cela peut, effectivement, atténuer l'impact de la catastrophe et éviter que les flammes passent des forêts aux villages.
C'est le cas aussi pour les inondations. Il y a toujours des actions à faire pour atténuer les conséquences des inondations.

Entretien réalisé par : K. TIGHILT


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