«Il faut glorifier la science et les scientifiques»

Dans le cadre de la campagne électorale pour la consultation du 27 novembre, le président du Front El Moustakbal, Abdelaziz Belaïd, a animé, ce samedi après-midi, un meeting populaire régional à la maison de la Culture Moubarek-el-Mili de Mila.Lors de sa courte allocution prononcée devant une salle archicomble, il a notamment mis l'accent sur l'impératif de moraliser l'acte politique pour se démarquer des sinistres pratiques qui ont collé à la peau des élus de l'ère Bouteflika. « Les réformes ambitionnées par la nouvelle ère s'articulent sur le facteur humain. On ne doit plus considérer le poste de responsabilité comme un gâteau à se partager, mais plutôt comme une responsabilité à assumer et à honorer. »
Il a, d'autre part, décliné ce qu'il croit être une feuille de route pour une sortie de la crise multidimensionnelle que traverse le pays. Il dira à ce propos : « La crise sociale et économique que connaît le pays ne peut être résolue que par une synergie des efforts et une solidarité entre le citoyen et l'Etat. Il faut qu'on opère de profonds changements dans les mentalités pour obtenir l'adhésion du citoyen à l'action officielle de l'Etat. » Dans le même ordre d'idées, il plaidera pour la glorification de la science. « Les séquelles de l'époque révolue, où l'on faisait l'apologie de la médiocrité, doivent être dépassées. On doit glorifier la sciences et les scientifiques, et en faire la locomotive de toutes les réformes politiques, sociales, économiques et culturelles qui s'échafaudent.» En s'adressant aux futurs élus de son front, Belaïd qualifiera de « traître » tout élu qui n'honorera pas de la meilleure façon possible les valeurs nationales ou qui ne fera pas preuve d'abnégation au profit du citoyen.
Kamel Bouabdellah