Les nouveaux partis agréés avant les législatives du 10 mai continuent à réagir à propos des résultats du scrutin. Après le Front pour une Algérie nouvelle, El Adala, et le Front du changement ainsi que l'alliance de l'Algérie verte, c'est au tour du Mouvement des nationalistes libres (MNL) d'appeler à «la constitution d'un front national commun constitué de partis politiques, personnalités nationales et acteurs de la société civile pour faire face à ce régime en vue de le changer dans les plus brefs délais».
Abdelaziz Guermoul, président du MNL, a appelé, hier, lors d'une conférence de presse à Alger, ces acteurs à «se mobiliser contre la faillite de ce régime qui a falsifié la volonté populaire». Pour lui, «le régime en place est le seul responsable de cette situation». M. Guermoul dit ne pas reconnaître la prochaine assemblée estimant qu'elle est «illégitime et ne reflète pas la volonté du peuple». Il refuse de la comparer à la dernière assemblée égyptienne d'avant la chute du régime de Hosni Moubarek. «Nous refusons ce Parlement et nous appelons à annuler les résultats», dira-il.
«Comment voulez-vous qu'un Parlement issu de la fraude procède dans quelques mois à la révision constitutionnelle '» s'interroge-t-il. Pour lui, la constitution de ce Parlement «incite le peuple à investir la rue, après avoir perdu l'espoir d'un changement pacifique». Il affirme que ce Parlement «ne peut pas conduire les réformes». M. Guermoul estime que le président Abdelaziz Bouteflika a été derrière la victoire record du FLN lors des législatives. Le président de ce nouveau parti «a relevé des cas de fraude ayant privé son parti d'avoir 20 sièges à la prochaine assemblée».
Il cite l'exemple de la wilaya de Souk Ahras où «le parti a été informé, à minuit, après le dépouillement, qu'il avait obtenu un siège. Mais le lendemain matin, on a été informé que le siège a finalement disparu, sans aucune explication», a-t-il déploré. Il a affirmé que les procès-verbaux des dépouillements n'ont pas été remis au parti en dépit des promesses prononcées sur le respect de cette procédure.
M. Guermoul affirme que son parti n'a pas déposé de recours auprès des commissions de surveillance et de supervision des élections législatives. «On ne leur fait pas confiance. Ce sont des commissions pro-pouvoir. Elles sont instrumentalisées en faveur de la situation actuelle.» Elles sont «complices des dépassements et de la fraude commise», a-t-il dit. Pour lui, «toutes les garanties faites pour assurer la transparence du scrutin sont restées sans effet concret sur le terrain».
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Posté Le : 14/05/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Nouria Bourihane
Source : www.letempsdz.com