Algérie

«Il faut dissoudre le DRS»



«L'Algérie a souvent été précurseur dans les grands moments de l'histoire dans le Sud. Faute d'avoir été la première dans les révolutions actuelles, elle peut provoquer le changement le plus accompli», affirme le parti de Saïd Sadi dans un communiqué rendu public, hier, à  l'issue de la réunion de son conseil national. Selon le RCD, une nouvelle page se tourne dans l'histoire de l'après-guerre et l'Algérie ne devrait pas rester à  la traîne. «L'heure est à  l'imagination, l'initiative, l'auto-mobilisation et la solidarité. La démultiplication des actions de terrain reste aujourd'hui la stratégie qui peut venir à  bout d'un régime qui, fermant tous les espaces, s'enferme dans le déni de réalité», précise-t-on dans le même document. Et la réalité est caractérisée, selon le communiqué, par la rupture de confiance entre la société et le pouvoir. «Le conseil national observe que la situation qui prévaut dans notre pays depuis le début de l'année est marquée par une aggravation de la rupture de confiance qui caractérise les relations pouvoir-société. Dans toutes les régions du pays, les membres du conseil national constatent un climat politique et social délétère. La violence se manifeste par une nouvelle forme d'insécurité où le grand crime (kidnapping, braquage…), s'ajoutant à  la délinquance, relaie et nourrit le terrorisme», lit-on dans ce communiqué. Pour le RCD, le pouvoir est incapable de lire la scène nationale et les signes qu'elle émet. «Fort d'une cagnotte de 150 milliards de dollars, le pouvoir alterne corruption et répression et s'enlise dans des recettes récurrentes et éculées ; tentative de réanimation du courant islamiste pour disposer d'une béquille politique et d'un épouvantail à  agiter, le moment venu, face aux revendications populaires ; kermesse politique où sont convoqués fossiles et parasites pour faire diversion et stigmatisation d'une Kabylie 'vecteur d'apostasie', menaçant les libertés de culte...», déplore encore le RCD, soulignant que «toutes les décisions politiques prises illustrent la volonté de maintenir un statu quo qui dure depuis 1962».
Mettant en exergue le rôle des services de sécurité dans le maintien de ce statu quo, le RCD réitère sa position pour enclencher un vrai processus démocratique : «Au pouvoir qui fait mine de chercher des propositions politiques pour sortir le pays de la crise, il suffit de rappeler que la dissolution du DRS et l'organisation d'élections conditionnées par un cahier des charges républicain et soumises à  une observation internationale massive et qualifiée représentent les préalables incontournables à  toute initiative de sauvegarde nationale.»
 


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