Algérie

« Il faut développer le troc avec les Libyens » Mohamed Kettafi. P/APC de Djanet



« Il faut développer le troc avec les Libyens »                                    Mohamed Kettafi. P/APC de Djanet
Mohamed Kettafi est le maire de Djanet, un élu RND. Passant en revue les préoccupations de ses administrés, il cite, en premier lieu, la sécheresse qui frappe la charmante oasis et qui menace ses jardins et ses palmeraies.
«Faute de pluie, la nappe d'eau est en train de se tarir. Elle est descendue de presque 10 m. Même l'eau potable a diminué. C'est un gros problème pour nous dans la mesure où beaucoup de gens vivent de l'agriculture. Il faut donc un projet de retenue collinaire pour capter l'eau et revigorer la nappe», préconise le P/APC. Interrogé sur le taux de chômage dans la commune, notre interlocuteur avance le chiffre de 13%. Et de plaider pour un recrutement plus équitable de la part des sociétés pétrolières intervenant à In Aménas et autres sites énergétiques de la wilaya d'Illizi : «Pour l'heure, le quota qui nous est imparti est de 10% pour l'ensemble de la wilaya d'Illizi. C'est peu. Nous demandons de relever notre quota à au moins 15%.» En matière d'éducation, M. Kettafi déplore un manque cruel de personnel d'encadrement.
«Nous avons un grand manque de professeurs de français, d'anglais et même de mathématiques, et ce, à tous les paliers», dit-il. Pour ce qui est du dossier logement, le P/APC assure que 1428 personnes ont bénéficié d'une aide dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire et que 2500 demandes d'aide à l'habitat rural sont toujours en souffrance, en évoquant un problème d'actes de propriété. A cela s'ajoutent 1005 demandes de logement social.
Qu'en est-il de l'impact de la guerre en Libye ' «Nous avons accueilli nombre de réfugiés libyens et assuré la scolarité à leurs enfants. C'est un devoir humanitaire», affirme le maire, en insistant sur la force des liens matrimoniaux noués par des familles targuies de part et d'autre de la frontière. Mohamed Kettafi indiquera, par ailleurs, que quelque 30 000 personnes de différentes nationalités ont transité par la commune de Djanet en provenance de la Libye depuis le début du conflit. Dans la foulée, M. Kettafi propose de créer une zone de troc à Tinalkoum, le poste frontière situé à 220 km au sud-est de Djanet : «Il faut développer le commerce de troc avec les Libyens. Quand les choses s'arrangeront en Libye, il sera utile de créer une zone de troc à Tinalkoum. Ça va générer du mouvement et ça va dynamiser le commerce», argue-t-il.
Questionné sur les circonstances de l'accueil de la famille El Gueddafi, le premier responsable de la ville de Djanet s'est refusé à tout commentaire et s'est contenté de répondre : «Cela dépasse mes compétences. Cela regarde les gens d'en haut. D'ailleurs, je n'ai vu aucun des membres de la famille El Gueddafi.»


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)