Algérie

'Il faut d'p'naliser l'acte d'exporter'



'Il faut d'p'naliser l'acte d'exporter'
Assujettissement - «Souvent, les personnes qui exportent dépassent les délais de rapatriement et, dans ces cas, des prérogatives sont attribuées à certaines institutions pour ester en justice les contrevenants.»Une dégradation dans la logique de la chute vertigineuse qu'enregistre le secteur depuis maintenant près de trois ans. Outre le manque de vision, l'inexistence d'un cap et d'une stratégie claire, c'est l'image que renvoie la législation de l'acte d'exporter que les professionnels pointent du doigt.
«Dans les textes qui sont actuellement en vigueur, on ne voit pas l'exportateur comme quelqu'un qui apporte une richesse. On le voit plutôt comme un suspect.» Et c'est, encore une fois, certaines dispositions de loi qui sont mises à l'index.
Récemment, c'est le président de l'Association nationale des exportateurs algériens (Anexal), Ali Bey Nasri qui en faisait état lors d'une intervention sur la question de la réalité du secteur des exportations en Algérie.
Ainsi, pour Ali Bey Nasri, c'est là un autre chantier auquel devraient s'atteler les pouvoirs publics au titre de leur «volonté affichée» pour diversifier l'économie et, partant de là, la sortir de sa dépendance des hydrocarbures, ce syndrome qui asphyxie toute l'économie du pays. Pis, qui la rend vulnérable. Dès lors et au titre de cette méfiance qui fait de l'exportateur le potentiel suspect, ce responsable n'y va pas par quatre chemins. Voulant faire dans la pédagogie, Ali Bey Nasri explique : «Il y a une menace que font peser certaines ordonnances de loi sur l'exportateur, déjà handicapé par son manque d'expérience et de connaissance des marchés extérieurs, dans le cas où il ne rapatrierait pas les fonds dans les délais réglementaires. Souvent, les personnes qui exportent dépassent ces délais de rapatriement et, dans ce cas, des prérogatives sont attribuées à certaines institutions pour ester en justice les contrevenants.» Pour lui, cette situation génère une «pression supplémentaire sur les opérateurs qui décourage beaucoup ces derniers». «Il n'est pas normal qu'on ne puisse pas, en 2013, aller vers la création de comptoirs à l'étranger», a-t-il déploré.
Aussi et afin de faire face à ce véritable boulet que doivent traîner les professionnels, le président de l'Anexal préconise, avant toute chose, une mise à niveau des textes régissant l'acte d'exportation. Cet aspect, selon lui, nuit grandement à toute la machine et aux efforts, qu'il reconnaît volontiers, déployés par les pouvoirs publics dans le sens de la redynamisation du secteur. Et l'appel qu'il a tenu à faire passer à l'issue de son intervention est on ne peut plus clair : «Il faut aller vers la dépénalisation de l'acte d'exporter.»


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