Algérie

«Il faut commencer à vacciner les enfants»



L'élargissement de la vaccination aux plus jeunes est l'une des conditions posées par le président du Conseil de l'ordre des médecins, le docteur Mohamed Bekkat Berkani, pour contrer le variant Delta et éviter une 4e vague à la rentrée sociale et scolaire.C'est ce qui ressort de ses déclarations faites, hier, lors de son passage dans l'émission L'Invité de la rédaction, de la Chaîne 3 de la Radio nationale.
Dans ce sillage, il a affirmé qu'«il faut vacciner le maximum de personnes et surtout, dans le milieu de l'Education nationale, parce qu'il a été prouvé que les clusters dans les écoles viennent en deuxième position après les clusters familiaux et dans les endroits où vous avez une concentration importante de personnes, en particulier d'enfants qui sont concernés par la vaccination».
Cela, avant d'ajouter que «nous avons appris, sur la base des travaux scientifiques réalisés partout dans le monde, que les enfants font des infections graves et qu'à partir de l'âge de 12 ans, il est nécessaire de les vacciner.»
Le docteur Bekkat rappelle que «nombreux sont les pays qui ont commencé à élargir les campagnes de vaccination aux plus jeunes.» Et de préconiser qu'«il ne faut pas que l'Algérie soit en reste».
La vaccination des enfants est, pour l'expert, un choix qui, premièrement «s'impose pour éviter l'apparition des clusters épidémiques dans les écoles» et, deuxièmement, afin «de les protéger.» «C'est une condition sine qua non»,a-t-il poursuivi, «pour réussir la prochaine rentrée sociale».
Pour lui, «les enseignants sont dans l'obligation de se faire vacciner, comme toute les personnes qui sont en contact ave le grand public».
L'hôte de la Radio a, par ailleurs, regretté «l'absence de plan de prévention et de stratégie de vaccination». Il dira, dans ce sens, que «gouverner c'est prévoir, toutefois, notre problème c'est que nous n'avons pas fait de plan de vaccination applicable à notre population».
Cela, avant d'enchaîner: «Il est temps, maintenant, de choisir les conceptions scientifiques et de les adapter à l'Algérie en fonction de nos moyens».
Là, le docteur Bekkat se réjouit de la disponibilité des vaccins.
«Dieu merci, nous recevons de plus en plus de vaccins et le chef de l'Etat a insisté sur la production nationale qui va, à la fin du mois de septembre prochain, nous assurer une autosuffisance vaccinale», a-t-il déclaré.
Poursuivant, l'interlocuteur n'a pas manqué d'exprimer son entière satisfaction à l'égard de la décision du président de la République d'augmenter la cadence de la vaccination.
Apportant de l'eau au moulin du président, le docteur Bekkat a estimé que «la diminution des cas de contamination à la Covid-19, permet d'alléger le confinement dans les lieux publics».
Cela, avant d'estimer qu'«il est ainsi temps d'ouvrir la soupape pour que les Algériens respirent». «Il est également temps de permettre, en particulier à notre diaspora, de venir visiter les siens et aux Algériens de partir à l'étranger pour des raisons multiples, professionnelles, touristiques, voire même, familiales, mais de façon ordonnée», a-t-il également préconisé.
Mais gare au relâchement!
Là, le médecin insiste, plus que jamais, sur la nécessité de maintenir les gestes barrières et de s'habituer au masque.
Enfin, le docteur Bekkat a estimé que «l'instauration du pass sanitaire n'est pas possible pour le moment, vu que le rythme de vaccination ne le permet pas».
Il faudrait, selon ses dires, «d'abord vacciner plus de la moitié de la population pour envisager cette option»


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