Algérie

«Il faut autoriser les PME à en importer»



«Il faut autoriser les PME à en importer»
La hausse des prix du ciment actuellement pénalise les entrepreneurs du secteur du BTPH.
Cette situation résultant de la forte demande de la part de particuliers et professionnels, a été le centre d'intérêt de la rencontre entre l'association générale des entrepreneurs algériens (Agea) et l'agence nationale de développement de la PME (ANDPME), jeudi dernier pour la signature d'un protocole d'entente inscrit dans le cadre de la mise à niveau des entreprises. Le président de l'Agea, M. Kheloufi a appelé à autoriser les entreprises du BTPH à importer du ciment selon leurs besoins précis, pour faire face à la spéculation et à la forte demande sur ce matériau stratégique pour faire face à la flambée des prix que connaît actuellement le marché du ciment. «Durant cette période de forte demande sur le ciment, ces entreprises trouvent des difficultés à s'approvisionner de ce produit, ce qui engendre des retards dans les délais de réalisation de leurs projets», a-t-il indiqué. Une raison à laquelle s'ajoute, les arrêts techniques simultanés de maintenance programmés durant le mois d'avril dernier, dans plusieurs cimenteries. Sur sa lancée, il a affirmé que son organisme a proposé «une programmation des arrêts techniques étalés sur différentes périodes et l'Agea adressera une lettre dans les jours à venir, au ministre de l'Industrie en ce sens». L'orateur a préconisé, aussi, l'octroi d'agréments à ces entreprises pour importer des quantités de ciment en fonction des besoins de leurs chantiers. Des quantités devant «seulement servir dans la réalisation des projets de construction et non pas à la commercialisation», a-t-il précisé. Le président de l'Agea a soulevé la question de l'informel dans le monde du bâtiment, «actuellement, il existe dans le secteur du BTPH entre 60% à 70% d'entreprises informelles», situation à laquelle il est nécessaire de faire face par «la mise en place de nouvelles politiques permettant aux entreprises d'avoir une marge de man'uvre pour investir». Il a, par ailleurs, exposé la situation des nouvelles entreprises dans le cadre du marché «dopé», notamment avec la sortie de plus de 5 000 ingénieurs de l'université cette année; «il faut qu'ils trouvent un cadre et un accompagnement dans leurs démarches», a-t-il expliqué. Notons que, les mécanismes du dispositif de mise à niveau, permettront aux entreprises de bénéficier d'aides pour le renforcement managérial et l'amélioration de l'environnement de la société ainsi que le renforcement des capacités immatérielles des associations professionnelles. Ce dispositif, auquel une enveloppe de 386 milliards de dinars, vise à relever le niveau des PME algérienne d'ici 2014, concernera près de 318 sociétés. «Nous avons reçu 1 800 demandes d'insertion dans le programme de mise à niveau, dont 318 ont été signées par le ministre», a indiqué le directeur général de l'ANDPME, Rachid Moussaoui en précisant que d'ici l'été, toutes les décisions d'adhésion seront «consommées». L'orateur a déclaré que «la décision d'octroi des aides est un avantage important dans le cadre économique actuel», avant d'affirmer que «la mise à niveau est devenue obligatoire».




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