Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a appelé à l'organisation d'une conférence de paix internationale avec la coopération des pays arabes et européens pour aboutir à un mécanisme multilatéral international permettant de relancer les négociations pour mettre fin à l'occupation israélienne et l'instauration de la paix et la sécurité pour tous.S'adressant au sommet Ligue arabe/Union européenne, dimanche à Charm el-Cheikh, le président palestinien a affirmé que "seule l'initiative arabe de paix publiée en 2002 pourrait réaliser la paix". Il a déclaré dans ce contexte que "parler de l'accord du siècle ou de tout projet non fondé sur les résolutions de la légitimité internationale n'aboutirait pas, tant qu'il ne déboucherait pas sur un Etat palestinien indépendant et souverain, El Qods sa capitale". M. Abbas a en outre exhorté l'Union européenne et ses Etats membres à prendre des mesures "concrètes pour instaurer la paix, en commençant par confronter le projet colonial israélien dans le territoire occupé et en consolidant la vision d'une solution à deux Etats comportant des mesures politiques et juridiques irréversibles, notamment la reconnaissance par les Etats membres de l'UE de l'Etat de Palestine et l'adhésion de la Palestine en tant que membre à part entière au sein des Nations-Unis".
Il a également appelé les pays de l'UE à ''activer l'article 2 de l'accord du partenariat euro-israélien de 1995 et à juger la question de la déduction par Israël des fonds des taxes palestiniennes, ainsi que des questions liées aux violations des droits de l'homme". M. Abbas a également appelé "les pays arabes et européens à préserver l'équilibre du budget palestinien, afin que nous puissions faire face aux actions israéliennes contre notre peuple", exprimant l'espoir que l'UE aiderait à "organiser et à surveiller" les élections législatives en Cisjordanie, à El Qods-Est et dans la bande de Ghaza.
"Les mesures illégitimes du gouvernement israélien ont abouti à la démolition des structures palestiniennes construites avec un financement européen et ont entravé la mise en ?uvre de l'accord de partenariat euro-palestinien signé en 1997, a-t-il déploré, appellant l'Union européenne à "définir sa relation avec Israël en fonction de son attachement aux principes du processus de paix aux frontières de 1967 et aux principes des droits de l'homme et du droit international".
"L'administration américaine actuelle encourage Israël à agir en tant qu'Etat supérieur à la loi et à le protéger de toute impunité, elle n'est donc pas qualifiée pour jouer le rôle de médiateur dans le processus de paix", a-t-il insisté, affirmant que le rôle européen "équilibré et engagé du droit international, qui avait toujours joué un rôle important dans l'instauration de la stabilité et de la paix dans notre région, n'est plus suffisant". "Il est temps que les pays européens qui n'ont pas encore reconnu l'Etat de Palestine le fassent, ne pas reconnaître le droit du peuple palestinien à l'indépendance dans son propre Etat, est contraire à vos valeurs et aux principes européens", a-t-il indiqué. Il a enfin réaffirmé que le peuple palestinien "ne disparaîtra pas de son existence et restera inébranlable sur son territoire, construira ses institutions publiques et poursuivra sa lutte légitime pour la liberté et l'indépendance".
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Posté Le : 26/02/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R I
Source : www.lnr-dz.com