Algérie

Il exécute sauvagement sa compagne avant de l’enterrer



Le jeudi 10 juillet, F. M. se présente chez son âme sœur, S. N., à Zéralda. Son âme sœur ? C’est du moins ce qu’il révélera plus tard. Quoi de mieux en cette journée ensoleillée pour ce couple qui, depuis deux ans, tente de nouer une relation durable, espère passer une agréable journée sur la côte ouest d’Alger et d’engager une énième discussion sur leurs rapports qui semblent mal se dessiner.
Tandis    que le jeune homme, 40 ans et mécanicien de son état, insiste sur une durable relation, son amie, 30 ans et sans emploi fixe, s’abstient, pour des raisons inavouées jusque-là, de s’engager dans une aventure. Le jeune couple s’installe, aux environs de midi, près de Zeralda, plus exactement sur le chantier de dédoublement menant de Zeralda à Boudouaou, à près de 3 km de la sortie est de la ville. F. M. engage alors la discussion sur un ton agressif et menaçant. La jeune fille, interloquée par un tel comportement inhabituel de son compagnon, tente tant bien que mal de le calmer.
De fil en aiguille, la tension monte d’un cran et le bonhomme s’en prend violemment à S. N. Il lui déchire d’abord ses vêtements pour s’en servir de chiffon afin de l’étouffer, lui brise complètement la mâchoire et l’agresse à l’aide d’un bâton. Il lui porte plusieurs coups sur son corps. La jeune fille s’évanouit. Mais ce n’est pas fini ! F. M. saisit un rocher avec lequel il écrase la tête de sa victime qui venait d’être achevée sauvagement. Pour éviter toute trace, l’auteur du crime enterre la victime. F. M. monte dans son véhicule et quitte les lieux. Selon l’interrogatoire de la Gendarmerie nationale de Zeralda, que dirige le commandant Maâlem Farès, le jeune homme rentre chez lui comme si de rien n’était et reprend son activité. Mais cette triste scène n’est pas passée inaperçue. Des citoyens qui traversaient, au moment de la dispute, les champs mitoyens avaient vu les deux jeunes gens agités. C’est alors qu’ils signalent aux gendarmes cette scène suspecte. Mais c’était déjà trop tard. L’acte est commis. S. N. est morte et son ami a disparu dans la nature. Les gendarmes se présentent alors sur les lieux du crime et récupèrent le corps inerte de la victime.
L’enquête est immédiatement ouverte et une première piste, la bonne, se dessine. L’auteur du crime est identifié. Un avis de recherches est lancé et les services de la Sûreté nationale s’impliquent. Mercredi 16 juillet, les policiers arrêtent l’assassin et le livrent à la Gendarmerie nationale de Zeralda. Celle-ci avait avancé dans l’instruction. Longuement interrogé, F. M. est imperturbable. Très à l’aise dans ses déclarations, il répond sans confusion aux questions des gendarmes. “C’est incroyable, il nous répondait froidement aux questions. Il était décontracté. Il a reconnu le crime comme s’il n’avait rien commis. Nous avons même récupéré son véhicule”, témoigne le commandant Maâlem Farès. F. M., qui n’est pas près d’oublier cet épisode dramatique, revendique le grand amour qu’il porte à S. N. Vérité ou diversion, tout porte à croire qu’il veut déguiser un crime crapuleux en crime d’honneur. Présenté devant la justice, il est placé sous mandat de dépôt. L’affaire est actuellement en instruction.


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