Algérie

IL EVOQUE DES VELLEITES DE MAINTIEN DU STATU QUO


Le président du Parti de la liberté et de la justice (PLJ) a, au deuxième jour de la campagne électorale pour les législatives du 10 mai prochain, tenu à faire part d'une kyrielle d'insuffisances qui sont, selon lui, aux antipodes de ce qu'exige la conjoncture aussi bien interne qu'externe particulière, montrant du doigt certains cercles du pouvoir qu'il accuse d'entraver le processus des réformes, dont cette élection constitue une étape importante.
Et à Mohamed Saïd, qui animait, ce lundi, une conférence de presse, d'inviter ses pairs de la classe politique à plus d'esprit de responsabilité et de tenir compte de ces données internes et régionales qui exigent le changement pacifique et inéluctable avant, dira-t-il, que l'initiative n'échappe à la fois aux partis et au pouvoir. Ceci, selon lui, «à travers une compétition sur la base de programmes avec comme objectif la réalisation des aspirations de notre peuple au renouvellement du paysage politique dans un climat de sécurité, de paix et de stabilité». Mohamed Saïd mettra en avant, notamment, les disparités effarantes entre les partis en lice, ce qui place, selon lui, les nouveaux, dont le sien, en position de faiblesse au moment où les anciennes formations ont profité, à des degrés divers, d'une grande générosité en matière de moyens et d'aide directe ou indirecte de l'Etat. Ceci avant que l'orateur ne s'interroge sur l'impossibilité d'une «compétition saine en l'absence, dira-t-il, de justice dans la répartition des moyens entre les compétiteurs ». Surtout que, dénonce-t-il, la corruption qui gangrène la vie publique s'est invitée à l'occasion, clouant au pilori certaines formations politiques qu'il ne nommera pas, pour usage, au vu et au su de tout le monde, de l'argent dans l'établissement des listes électorales. Il fustigera, au passage, les autorités pour leur «silence et leur négligence contre ce grave fléau préjudiciable à l'action politique et qui réduit la confiance des citoyens dans les partis politiques». Tout comme il s'indignera face à cette course effrénée pour le poste de parlementaire à l'origine, selon lui, «des crises qui secouent des formations politiques avec une moyenne de 53 candidats pour un siège de député». L'ancien diplomate ne manquera pas également de relever le retard dans l'attribution des salles retenues pour les meetings et autres rencontres publiques et celui des créneaux horaires de passage dans les médias lourds. Il regrettera aussi le fait que les partis ignorent encore la forme du bulletin de vote alors que l'attribution d'un numéro pour chaque parti et liste indépendante n'a été effectuée que dans la matinée de ce lundi. Mohamed Saïd s'appesantira sur la conjoncture de ces élections, empreintes d'une léthargie née, selon lui, de la fermeture de la scène politique pendant longtemps et de la faiblesse, voire l'absence des institutions étatiques en sus de la folie qui s'est emparée de la mercuriale, clouant au pilori les autorités publiques accusées «d'incapacité de réguler le marché et de lutter contre la spéculation». Autant de réserves qu'il ne manquera pas de mettre sur le compte de la volonté de certains cercles du pouvoir qui, selon lui, «font tout pour saborder les réformes politiques engagées et maintenir le statu quo tant le changement souhaité par le peuple dérange bien de situations acquises». Mais de là à faire marche arrière à défaut de servir de faire-valoir à ce qui s'apparente à une opération de maintien justement du statu quo, Mohamed Saïd en est vraiment loin. Lui pour qui il n'est pas question de se retirer d'une bataille dans laquelle il s'est engagé et qu'il faudra mener au bout, justement pour empêcher que «l'échec ne se reproduise».


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