La place de l'Eglise située en plein centre-ville fait partie de l'histoire des Djelfaouis qui assistent, impuissants, à la dégradation d'un siteque personne n'a pu préserver.
Qui parmi ceux qui l'ont connue et fréquentée naguère ne réagirait pas sous l'effet d'une émotion révoltante à l'évocation de cette place publique, aujourd'hui complètement défigurée et inesthétique ' Située au centre-ville et abritant à ce jour l'édifice faisant autrefois office de paroisse chrétienne, elle était entourée d'une clôture construite en limousinage fait de pierres taillées protégeant un véritable écrin de verdure en son sein. Calme et sereine, l'église trônait au fond de cette place face au soleil et à une imposante stèle, un monument en forme de tablier sculpté en bas relief, représentant un aréopage d'hommes armés, dédié à l'ère coloniale par l'occupant de triste mémoire. Au milieu, s'étendait un jardin jalousement entretenu, planté de peupliers, d'oliviers et d'orangers, meublé de vasques d'où jaillissait une eau claire et scintillaient des poissons comme des lames d'argent. Alors que des frondaisons luxuriantes longeaient les allées de ce site merveilleux, sans déformation de l'image sur les bords, les promeneurs, en quête de quiétude et de méditation, n'avaient que l'embarras du choix entre les nombreux bancs disposés à équidistance.Pendant la journée, la place était régulièrement assiégée de jeunes filles affairées à l'entretien des lieux et à la taille des rosiers. Même les volatiles savaient où nicher, puisque à chaque printemps, on avait droit à la visite d'hirondelles et de cigognes attirées par l'ombre accueillante des arbres centenaires, propices aussi au doux gazouillement des passereaux. Depuis, on a abattu la stèle effaçant ainsi l'histoire et la mémoire ! On s'empara aussi d'un des angles du jardin pour y édifier une sorte de bâtisse ! Un peu plus tard, on dépareilla l'ensemble de ce fleuron architectural par l'installation d'une vulgaire baraque commerciale. La dégradation du site prit alors une tournure dramatique et, l'esprit saccageur aidant, on détruisit la vasque, les jets d'eaux, la clôture, on décapita l'église et, enfin, faune et flore disparurent subitement ! Bien entendu, après ce désastre, l'église a dû subir les outrages des badauds nocturnes de tout acabit. Et comme si l'on voulait répondre aux besoins répugnants d'ivrognes ne dessoûlant jamais qui en avaient fait un fief attitré, on ne trouva pas mieux que d'ajouter un urinoir en bonne et due forme à ce jour en usage. Et pour couronner ce fléau urbanistique, les élus d'un ancien mandat achevèrent la besogne en permettant l'aménagement de petits commerces informels tout autour de ce site qui, peu, à peu a dû au grand dam des citadinss'évanouir de la nature pour toujours !
ce site si bien décrit n'avait pas de gardien attitré..le petit forgeron du coin si mohad belaich y '' jetait un oeil '' de temps en temps..et c'est tout...en fait le civisme etant existant donc pas besoin de gardien...................quel bon vieux temps!!!!
moud - djelfa
21/06/2010 - 5536
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Posté Le : 09/11/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Abdelkader Zighem
Source : www.elwatan.com