Algérie

Il était une fois « l'hygiène à l'hôpital»



A beaucoupd'égards, voilà une problématique, que vont devoir affronter, un jour oul'autre, les décideurs en matière de santé publique, en Algérie, qui, pourl'instant, semblent faire le dos rond, sur un sujet épineux et rarement abordé,celui des maladies nosocomiales, autrement dit les maladies contractées enmilieu hospitalier. L'association «Biologie, Espoir, et Avenir» qui organise àConstantine le 19 juin prochain, une journée d'étude, à l'enseigne des «bio-contaminantset l'hygiène à l'hôpital» et à laquelle participeront d'éminents professeurs,des médecins, des biologistes, des paramédicaux et des étudiants, tente, en lacirconstance, de compenser, par défaut, les «absences» des institutionsconcernées, en s'essayant à démêler l'écheveau des contraintes, en tous genres,liées à la complexité de cette pathologie, presque jamais assumée.En vérité,aujourd'hui, on ne sait rien, ou presque, sur les infections dites nosocomiales: aucun état des lieux, ni statistiques, ni la moindre synthèse de la réaliténe sont disponibles à l' échelle nationale, s'entend. Sur ce registre et demanière éparse, seules des données, non recoupées, existent localement, auniveau de certaines structures spécialisées( ex : épidémiologie) du C.H.U. Pourle grand public, les infections nosocomiales sont d'autant plus un domaineréservé aux seuls initiés, qu'il est avéré que, jamais un patient contaminédans une structure sanitaire, publique ou privée, ( C.H.U, clinique...), n' estinformé de cela et encore moins renseigné sur ses droits. Sachant qu'unepersonne hospitalisée peut contracter, 48 heures après son admission uneinfection nosocomiale, il est clair que le risque est grand, que celle-cidéveloppe des pathologies encore plus graves, que celles pour lesquelles, elleséjournait dans l'établissement, sans autre forme de procès pour la structureaccueillante, et encore moins une identification des responsabilités, des unset des autres. Il faut savoir, et des spécialistes de cette problématique desinfections nosocomiales, nous l'ont confirmé, l'Algérie ne forme pas encore,comme c'est le cas sous d'autres cieux plus cléments pour la pratique de lamédecine, disent-ils plutôt désabusés, ni de médecins, ni d'infirmiers, ni debiologistes hygiénistes, alors que la situation l'exige, si l'on considèrel'état des lieux alarmant, qui prévaut dans la majorité des établissements desanté du polygone, réputés non seulement pour un manque d'hygiène endémique,mais aussi pour s'être débarrassé longtemps du matériel infecté au milieu desordures ménagères. Quoiqu'il en soit, le sujet mériterait, aujourd'hui, uneplus grande transparence. C'est un paradoxe intégral de nier des évidences, enAlgérie, alors même que les infections nosocomiales sont d'actualités, et quel'O.M.S., tient des statistiques pour tous les pays. Dans ce sens, cetteorganisation donne un chiffre récent, concernant un hôpital de référencegenevois, qui atteint les 9,15 % sur le front des infections nosocomiales. Letaux, selon les calculs de l'O.M.S. qui multiplie les risques par deux,appliqué aux pays en voie de développement, serait donc au moins le double enAlgérie, c'est-à-dire plus de 20 %. Il est clair, que pour faire face etinterrompre la fuite en avant, la transparence doit pouvoir jouer son rôle cheznous.


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