Algérie

Il était une fois "Alger la blanche"



Il était une fois
Au hit-parade des grandes villes où il fait bon vivre, Alger arriverait probablement en queue de peloton, si un sondage devait être fait. Cette ville, autrefois qualifiée d'"Alger la blanche" pour la fraîcheur de ses façades et la généreuse lumière qui baignait ses ruelles, a connu une lente descente aux enfers au fil des années. Si bien qu'elle est devenue invivable, laide, sale, puante, exiguë, violente... Ses enfants ne s'y retrouvent plus, ne s'y reconnaissent plus.Abdelmadjid Meskoud, dans sa célèbre chanson Ya Dzayer ya Assima, a su ramasser en quelques strophes gorgées de nostalgie et de colère son drame nommé "rurbanisation", une formule chère au défunt Mostefa Lacheraf. C'était déjà dans les années quatre-vingt.Mais aujourd'hui c'est pire. Alger, plus que les autres grandes villes du pays, est devenue un véritable corps malade qu'on ne sait plus par quel bout prendre.Crise du logement, qui s'apparente au tonneau des Danaïdes, vétusté de l'habitation héritée de l'époque coloniale, des bouchons de circulation dantesques qui se multiplient malgré les trémies d'Amar Ghoul. Pas d'espace de convivialité, ni de vie nocturne. Et last but not least le phénomène de délinquance urbaine. Autant de maux qui nécessitent, au plus bas mot, un véritable plan Marshall pour redonner à Alger un visage de capitale.Est-ce encore possible ' La question est à poser quand on sait tous les plans, tous les programmes qu'il y a eu au fil des walis qui se sont succédé à la tête d'Alger. Et le résultat, on le voit aujourd'hui : une catastrophe à ciel ouvert.Le gouvernement Sellal réussira-t-il là où les autres se sont plantés ' Jeudi, il a réuni un Conseil interministériel élargi. Une première avec autant de ministres et de responsables.Le diagnostic a été de nouveau posé et des mesures sont annoncées avec une grosse enveloppe mise sur la table.Mais plus que des mesurettes conjoncturelles, plus que des milliards, Alger a surtout besoin d'une véritable politique de la ville, d'une ambition et de vrais gestionnaires. Car pour une grande part, Alger aura été victime de ses gestionnaires dont beaucoup n'avaient de souci que de s'en mettre plein les fouilles.nNomAdresse email




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