Il était l’invité du maire d’Oran

Alain Gabet, en messager de paix Une réception à l’honneur d’Alain Gabet (le véliplanchiste qui a relié la petite municipalité française de Port la Nouvelle à Oran, NDLR) a été organisée, hier après-midi, par le maire d’Oran, M. Saddek Benkada, en présence des élus locaux ainsi que du président du comité de protection de l’environnement marin de l’association Phénicia. Alain, le voyageur du vent, a été ému par une telle considération portée par le représentant de la ville d’Oran. Il nous confiera à la sortie de l’hôtel de ville: «je n’ai jamais pu concevoir, même en rêvant, un tel accueil de la part de la foule de marins, de journalistes et autres qui ont été présents ce matin du 26 octobre et surtout de la réception cordiale et sans tarabiscotages protocolaires des officiels de la ville qui ont été d’une générosité et d’un respect sans limites», déclare-t-il. De prime abord, Alain Gabet a émis le vœu pieux d’être le messager de paix et de fraternité entre les deux villes méditerranéennes, Port la Nouvelle et Oran. En échangeant les armoiries des deux villes, Alain s’est déclaré l’humble messager des élus de la municipalité de Port la Nouvelle qui saluent chaleureusement leurs «frères» oranais. Le maire, en sa qualité d’historien émérite de la ville, a donné un énoncé historico-culturel portant sur l’ancrage méditerranéen d’El Bahia qui, à l’encontre de ce que laissent penser la célèbre formule d’Albert Camus, Oran n’a jamais tourné son dos à la mer, loin s’en faut, «Oran a toujours absorbé et adapté tout ce qui vient de la mer». Il félicitera également Alain Gabet, qui est un enfant d’El Bahia et de son quartier populaire Saint Eugène, d’avoir relevé ce challenge énorme qui restera sûrement dans les annales de la ville et de sa mémoire collective. Alain a également voulu que cette rencontre, qui sort du rituel extravagant des clichés formalistes et cérémonieux, soit dédiée à la protection de l’environnement. Il implora le maire, dans un langage retenu propre aux grands champions, que «tout au long de la traversée, le spectacle navrant des longues files des déchets solides, drainés au gré des courants et des vents a été visible. Et ce n’est que la partie apparente de l’iceberg, le fond de mer doit être pollué autant voire plus». Le premier responsable de l’exécutif communal s’est déclaré sensible aux questions de l’environnement et annoncé que dorénavant l’APC encouragera toutes les associations qui militent dans la protection de l’environnement pour obvier à ces pollutions néfastes pour la mer Méditerranée, et, en concluant avec finesse, que «tous ceux qui ont la même [mer] sont des frères». Benachour Med