Algérie

Il était hier l’invité de la radio



Belkhadem nuance ses critiques contre l’administration Après avoir été la cible d’attaques de la part de ses contradicteurs au sein du parti qui l’ont acculé à la défensive, Abdelaziz Belkhadem est passé à l’offensive. Après sa conférence de presse, mardi soir, où il a bouché un coin à l’administration, histoire de suggérer que le FLN n’est pas différent des autres partis politiques, il est intervenu hier sur les ondes de la radio pour asséner ses vérités. Et, curieusement, à un moment où l’on en parle de moins en moins, compte tenu de l’état de santé du président Bouteflika, le chef du FLN remet sur le tapis la question du troisième mandat pour le président Bouteflika. «Il faut donner au président Bouteflika la possibilité de postuler à un troisième mandat et c’est aux Algériens de choisir en toute liberté, à l’occasion des prochaines élections présidentielles», soutient-il. Mais pour cela, il faut passer par la révision de la constitution. Justement, Belkhadem en fait une priorité, rappelant que son parti a élaboré une mouture qui est sur le bureau du président Bouteflika. Par voie référendaire ou parlementaire, la méthode importe peu pour lui en estimant que le plus important serait de faire sauter le verrou qui limite le mandat. Evidemment, ajoute-t-il, cette révision a pour but d’instaurer un régime présidentiel fort et mettre fin à la confusion actuelle entre le Président et le Chef du gouvernement. Abdelaziz Belkhadem reviendra ensuite sur les attaques dont il a été l’objet ces dernières semaines à cause des frustrations ressenties par les candidats non retenus pour les élections locales. Pour lui, ces attaques viennent des mêmes personnes qui le ciblaient lorsqu’il était ministre des Affaires étrangères et, ajoute-t-il, ce sont les mêmes personnes qui prédisaient l’embrasement du front social pendant le mois de Ramadhan. Le chef du FLN, en parlant de l’administration et de l’élimination de certains candidats FLN, a nuancé hier ses propos, en précisant qu’il ne ciblait pas l’administration en tant qu’institution, mais des «comportements individuels de certains agents zélés». Besoin de campagne exige, Belkhadem revient sur les augmentations des salaires dont il revendique la paternité, tout en assurant qu’elles seront effectives à partir du 1er janvier. Le chef du FLN n’a pas manqué d’apporter son grain de sel à cette polémique autour de l’amputation de l’hymne national dans le manuel scolaire de la cinquième année primaire. Le fait «est grave» pour lui et demande par conséquent que des «sanctions exemplaires soient prises» contre les responsables de cette faute. Enfin, parlant de la campagne électorale, qui démarre aujourd’hui, il dira qu’elle se fera dans la continuité de ce qui a été déjà fait lors des Législatives, à savoir le soutien du programme de développement du président Bouteflika. Belkhadem promet de mouiller encore le maillot en sensibilisant les Algériens à participer aux élections. «Car plus ils sont nombreux à voter, plus crédibles seront les futures assemblées», répète-t-il.


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