Algérie

Il était en contact avec l'auteur de l'attentat de Batna: Un terroriste condamné à 7 ans de prison à Oran


Un des anciens membres de la cellule d'apologie et de recrutement du GSPC basée à Oran, «indirectement» liée à l'attentat terroriste ayant ciblé le président de la République Abdelaziz Bouteflika lors de sa visite à Batna, le 6 septembre 2007, a été condamné hier par le tribunal criminel d'Oran à 7 ans de réclusion pour «adhésion à groupe terroriste armé».

Y. Djillali, qui s'était pourvu en cassation, a vu ainsi sa première condamnation par le même tribunal, le 1er décembre 2008, confirmée hier. Inévitablement, le nom du kamikaze Belazreg El-Houari, alias Abou «Mokdad El-Yamani», auteur de l'acte suicidaire à la ceinture explosive qui fit 22 morts et des centaines de blessés sur la trajectoire du cortège présidentiel au centre-ville de Batna, revenait tel un leitmotiv tout au long de l'audience. C'est que ce disciple de la doctrine sanguinaire prônée par ce groupuscule salafiste, laquelle fit de lui une bombe humaine, fut le personnage central de toute l'affaire. C'est dans la petite mosquée d'Ibn Taïmya, sise au quartier du Plateau, à Oran, que Y. Djillali a côtoyé Belazreg El-Houari et d'autres affidés de cette branche du groupe salafiste pour la prédication et le combat. Le rôle qui était dévolu à Y.Djillali par sa hiérarchie, selon l'accusation, consistait principalement à repérer des candidats potentiels aux actions armées en Algérie et à la «guerre sainte» en Irak et, en second lieu, à faire un travail d'apologie et de soutien logistique aux groupes terroristes armés. Le démantèlement de ce réseau terroriste présumé, établi à Oran, a été déclenché par les services de sécurité suite à l'identification du kamikaze, auteur de l'attentat de Batna, qui a servi comme fil conducteur. Après investigation et filature, l'un des compères de Belazreg El-Houari, S.M.L., 25 ans, alias Abou Mouâdh, a été arrêté en compagnie de Y. Djillali, le 10 décembre 2007, à la gare routière de Yaghmoracen, à Oran. La fouille de leur bagage à main des deux hommes, qui se rendaient à Sétif, « dans l'intention de rallier les maquis du groupe terroriste armé sévissant dans la 5e Région activant sous la bannière du GSPC, et ce, en exécution de l'ordre donné par le surnommé Amalou Saïd (terroriste activement recherché) », d'après les faits consignés dans l'arrêt de la Chambre d'accusation, a permis de découvrir une jumelle militaire nocturne, une boussole, deux téléphones portables et une carte géographique de l'Algérie. Dans sa déposition devant les enquêteurs puis devant le juge d'instruction, le mis en cause a déclaré que c'est B.H., le relais présumé entre les régions Est et Ouest du groupe terroriste, qui lui a remis ce matériel en le chargeant de la mission de sa livraison pour Amalou Saïd, à Sétif. Le « prédicateur » présumé du groupe et son « sponsor » en même temps, ce double rôle est attribué par l'accusation à M.M., ancien gérant d'une boulangerie à Oran. Celui-ci était accusé, en effet, d'avoir fait des prêches et tenu des sermons « pousse-au-crime » pour inciter des jeunes parmi les adeptes de la mosquée sus citée à rejoindre les maquis.


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