Il était ce week-end à Skikda et à Constantine

Une semaine après le début de la campagne électorale pour la présidentielle du 17 avril, le candidat Ali Fawzi Rebaïne s'indigne contre le parti pris et l'ingérence de l'administration dans l'élection en faveur du candidat Bouteflika.Hier, lors de son meeting qu'il a animé à Constantine, Rebaïne a tiré à boulets rouges sur le ministre de l'Intérieur. "Certes, je remercie les services de sécurité pour leur travail, mais où est passée la neutralité de la justice et de la Commission de surveillance des élections. Considérez cela comme un recours, car depuis le début de la campagne, il n'y a que des dépassements. La désignation d'un Premier ministre par intérim est anticonstitutionnelle. Je regrette aussi que tout un gouvernement avec ses ministres soit au service du Président-candidat. Que fait cette commission '", s'est-il interrogé. Rebaïne, qui a discouru devant une salle pleine au centre culturel de Daksi, a tenu à affirmer que ce n'est pas l'administration qui a ramené tout ce beau monde, contrairement à ceux qui "achètent les gens pour venir garnir les salles de meetings et qui font pression sur les citoyens". Par ailleurs, le président du parti Ahd 54 a déclaré qu'il voulait s'attaquer à la corruption dans le pays, en commençant par assainir le secteur des banques gangrené par l'argent sale au point, selon lui, que les investisseurs algériens ou étrangers fuient le pays. Il assure qu'il envisage également de donner plus de prérogatives à la Cour des comptes et s'attaque à Abdelaziz Bouteflika qui "n'aime pas cette institution parce qu'il a des antécédents", a-t-il lancé. De même qu'il a accusé le pouvoir d'avoir vendu le pays aux multinationales qui transfèrent les devises à l'étranger sans que personne les contrôle, comme il s'est attaqué aux membres du gouvernement."Ce pouvoir ramène des voleurs, de Khelil qui a pris de l'argent avant de retourner à son pays, en passant par Amar Ghoul et le scandale de l'autoroute Est-Ouest qui n'est pas inquiété par la justice alors que ses directeurs sont en prison, sans parler de Khelifa. Moi-même, j'ai donné mon dossier de candidature à quelqu'un (Medelci, ndlr) qui est lui-même impliqué dans l'affaire Khalifa." La veille, soit jeudi, Ali Fawzi Rebaïne avait animé un autre meeting à Tamalous, dans la wilaya de Skikda. Le SG de AHD 54 à appelé l'assistance à ne pas perdre confiance pour la construction d'un Etat moderne, un Etat de droit et des institutions, critiquant la centralisation du pouvoir de décision et la bureaucratie. Il dira que 50 ans après l'Indépendance, l'Algérie a besoin d'un autre souffle qui compte principalement sur les jeunes.DRISS B./A. BOUKARINENomAdresse email