Algérie

IL ETAIT À ORAN POUR UNE SEANCE DE VENTE-DEDICACE



IL ETAIT À ORAN POUR UNE SEANCE DE VENTE-DEDICACE
Entre rencontres pour parler de sa décision de se porter candidat à la magistrature suprême et les séries de ventes dédicaces de son dernier roman Les anges meurent de nos blessures, Moulessehoul-Khadra a, cette fois ci, fait une halte à Oran, à la librairie Livres arts et culture. Devant des lecteurs jeunes et moins jeunes attendant la dédicace personnalisée, l'auteur restera égal à lui-même allant tour à tour à déclamer son amour pour son pays, cette incompréhension de voir encore et toujours ce même pays forçant la marginalisation ou l'indifférence vis-à-vis des auteurs et des hommes de valeurs. Son parcours et sa formation, y compris mentale dirions-nous, durant ses années au sein de l'armée et des cadets de la nation, reste encore et toujours très présent lorsqu'il s'entretient avec des lecteurs. Pourtant, il expliquera comment après un premier succès littéraire "un petit prix» obtenu sous son vrai nom, cette même "armée" mettra en place un comité de censure l'empêchant de se révéler et de s'épanouir pleinement dans l'écriture. Se définissant comme un écrivain non-occidental, même si c'est par la langue de Molière qu'il vit intensément ses propres ouvrages, à travers les histoires d'hommes et de femmes au destin particulier, Yasmina Khadra évoque cette relation avec ses propres récits et "comme si j'avais une caméra entre les mains au point où quand j'écris j'ai des réactions physiques". Plus loin, celui-ci évoque le rapport encore avec la langue. Et d'expliquer : "Je n'ai pas cette force avec la langue arabe... C'est une question de sensibilité, j'amortis mes émotions avec une langue". C'est peut être aussi dans cette position que Yasmina Khadra dira de Malek Haddad, "c'est un immense écrivain, avec un style unique. Malheureusement, il n'a pas eu la notoriété qu'il mérite, on lui a squatté l'esprit !". Comme tout écrivain, Yasmina Khadra dira de son dernier né, "Les anges meurent de nos blessures", que du point de vue de l'écriture, il est ce qu'il a fait de mieux, et cela en attendant le prochain qui devrait sortir au mois d'avril, mois des présidentielles et dont le personnage principal, construit dans l'imaginaire de Khadra, lui aurait lancé le défi de se frotter à la politique algérienne.D. LNomAdresse email




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