Algérie

Il estime que le chef de l'Etat devrait encourager le changement



Il estime que le chef de l'Etat devrait encourager le changement
À en croire Abdelmadjid Menasra, président du Front du changement (FC), le président Abdelaziz Bouteflika vit ses derniers mois au pouvoir, qu'il devrait quitter à l'occasion de l'élection présidentielle du 17 avril prochain. "De par l'intelligence qu'on lui connaît, je pense que Bouteflika ne devrait pas se présenter pour un quatrième mandat, pour permettre le changement. Au contraire, il devrait même initier et encourager le changement", a estimé, en effet, M. Menasra, hier, dans une conférence-débat autour du thème "Lutte contre la corruption et élection présidentielle de 2014", organisée au siège du FC, une somptueuse villa sise dans un quartier huppé sur les hauteurs d'Alger surnommé... "Cité des 26 milliards" !"Son intelligence doit l'empêcher de se présenter à l'élection présidentielle de 2014", a ajouté le président du FC, dont la candidature, dit-il, n'est pas encore décidée au niveau de son parti. L'invité de M. Menasra à cette occasion n'était autre que Djilali Hadjadj, président de l'association algérienne, non-agréée, de lutte contre la corruption et représentant de Transparency International. Menasra et Hadjadj ont dressé un sévère réquisitoire contre le "système" qu'ils accusent d'avoir "institutionnalisé le phénomène de la corruption qui s'est généralisée dans tous les secteurs et à tous les niveaux de la société". Néanmoins, la responsabilité du chef de l'Etat n'a à aucun moment été directement citée, encore moins celle d'autres responsables politiques, hormis l'ancien ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil.Selon M. Menasra, la corruption est "le phénomène le plus dangereux après le terrorisme" que vit aujourd'hui le pays. "Si le terrorisme tue des humains, détruit des biens, la corruption, elle, tue l'espoir et les capacités de toute la société, et donc met à mal tout le pays", a-t-il dénoncé, ajoutant que "la corruption est le premier ennemi de la démocratie, du développement et de la citoyenneté". M. Menasra, qui regrette que de nos jours que "presque tout le monde a été corrompu dans notre pays", estime que la prochaine élection présidentielle se présente comme une aubaine pour sauver le pays de ce phénomène. En prévision de cette échéance, l'ex-militant du MSP donne quelques "leçons" aux candidats potentiels. Il dira, entre autres, que la corruption est la "première carte que doivent saisir les candidats qui doivent en faire un sujet de concurrence". M. Menasra, qui souhaite à l'Algérie un futur président "propre", alerte d'ores et déjà sur la présence d'éventuels candidats "corrompus" qu'il faut, dit-il, dénoncer. Pour sa part, Djilali Hadjadj a remis au goût du jour la série de scandales qui a défrayé la chronique ces derniers temps, aussi bien dans notre pays qu'au niveau international. Le militant dévoué à la lutte contre la corruption s'est déclaré, toutefois, hésitant à révéler de nouveaux scandales dont il serait informé, par peur, dit-il, de "démoraliser la société".F ANomAdresse email




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