Algérie

Il estime que la justice doit être indépendante pour pouvoir lutter contre le fléau Soltani : 'La corruption s'est structurée"



Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP) a déploré, hier au siège national de son parti à Alger, à l'occasion d'une rencontre préparatoire du 5e congrès consacrée au développement économique et social, la généralisation du phénomène de la corruption qui, selon lui, a connu une véritable structuration. 'La corruption s'est répandue au point de s'être structurée et internationalisée. Certes c'est notre argent qui est volé mais la scène du crime est à l'étranger. Et l'auteur du délit a une autre nationalité. Ce qui rend difficile de mener des poursuites", a-t-il soutenu. Ce qui ne l'a pas empêché de suggérer de poursuivre pénalement les auteurs des malversations. 'Ce n'est pas au P-DG de Sonatrach de se porter partie civile dans cette dernière affaire qui a éclaboussé son groupe mais tout le peuple algérien", s'est-il écrié. Aux yeux de M. Soltani, l'antidote contre le phénomène de la corruption est l'indépendance de la justice. 'Les autorités algériennes nous ont habitués à l'ouverture d'une enquête dès qu'un scandale financier éclate. Mais ce sont juste des réactions sans suite. Notre espoir, cette fois-ci, est que le système judiciaire soit pleinement indépendant dans cette affaire précisément", a-t-il soutenu.
Déplorant la dépendance de l'économie nationale envers les hydrocarbures, le leader du MSP a indiqué que ces derniers sont devenus 'une partie de la souveraineté nationale" puisque, explique-t-il, ils représentent 98% des exportations du pays. Il cite pour exemple l'attaque terroriste contre le site gazier de Tiguentourine qui 'a secoué tout le peuple algérien et même les étrangers".
Pour lui, il est grand temps pour l'Algérie de sortir d'une économie de rente vers une économie productive. M. Soltani a énuméré sept causes qui empêchent l'économie algérienne de décoller : la dépendance totale aux hydrocarbures, domination de l'économie de rente, subordination de l'économique au politique, bureaucratie dans le climat des affaires, faiblesse du système judiciaire, propagation de la corruption et faiblesse des infrastructures de base. Aussi, il a convié les économistes et les cadres du parti, ayant pris part à la rencontre d'hier, à faire des propositions sur trois points : comment mettre les hydrocarbures au service de l'investissement et du développement, comment diminuer la facture des importations et proposer de nouvelles mesures pour mieux lutter contre la corruption.
A. C.


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