Il estime qu'une opposition unie et responsable est une chance pour le pays

Voici un renfort de choix qui est de nature à consolider les rangs de l'Instance de concertation et de suivi (ICS), mise en place le 10 septembre dernier par la CNLTD, le Pôle des forces du changement mené par Ali Benflis et plusieurs autres personnalités. Ali Benouari, candidat à la dernière élection présidentielle et ancien ministre du Budget dans le gouvernement de Sid-Ahmed Ghozali, va rejoindre incessamment cette structure. Joint au téléphone, il affirme : "C'est une question de jours." Il a vu, hier, Ali Benflis et Soufiane Djilali et compte s'entretenir dans les jours à venir avec d'autres membres de l'ICS, comme Mohcine Belabbas et Abderrezak Makri. "Dans l'esprit d'apporter ma contribution aux efforts menés par l'Instance de concertation et de suivi, j'ai entrepris de rencontrer ses membres dont Si Ali Benflis et Soufiane Djilali. Je précise que j'ai déjà participé à la première réunion organisée par la CNLTD à Zéralda", explique-t-il, avant de préciser : "J'adhère pleinement aux principes et aux positions défendus par l'Instance de concertation et de suivi." Mieux, l'ICS est, aux yeux de M. Benouari, "une chance pour notre pays car le pouvoir finira tôt ou tard par tomber des mains irresponsables qui l'exercent depuis 15 ans et qui ont dilapidé les richesses les plus précieuses de notre pays". Et d'enchaîner : "Un pouvoir qui, en outre, agit par procuration, vu l'état de santé du Président." "Le jour proche où ce pouvoir tombera, il faudra, pour éviter tout risque de dérapage et de violences, qu'une instance composée d'Algériens responsables assume la lourde et noble mission d'organiser des élections libres, prélude à l'avènement d'une assemblée constituante et d'institutions légitimes et stables", insiste-t-il encore. "Cette instance, qui rassemble déjà d'anciens responsables du pays ainsi que des opposants de toutes sensibilités, est une chance pour notre pays. Il convient que toutes les forces militantes du pays la rejoignent sans arrière-pensées." Ainsi donc, pour M. Benouari, il n'y a absolument pas une autre alternative à celle proposée par L'ICS. "Au-delà de cette démarche, c'est l'aventure", assène-t-il. Que pense-t-il de la démarche en solo du FFS ' "C'est un parti qui a mal vieilli. Pourtant, il devrait plutôt se féliciter, puisqu'il était à l'origine de l'idée de la constituante. Et au moment où il y a quasi-unanimité sur cette ligne, il fait la fine bouche comme s'il était jaloux de son succès ou qu'il veut garder le monopole de l'opposition", déplore-t-il.A. C.