Algérie

"Il est temps d'utiliser les TIC"




Un spécialiste qui maîtrise son sujetRencontré au Salon de la communication, Younès Grar, un des premiers experts algériens à introduire l'Internet en Algérie en 1993, a bien voulu répondre à notre sollicitation sur la problématique du retard enregistré en termes d'utilisation des TIC en Algérie.L'Expression: M. Grar, beaucoup d'encre a coulé au sujet du retard en matière d'utilisation des TIC en Algérie. Qu'en est-il justement de la défaillance'Younès Grar: Lorsqu'on parle de retard de l'utilisation des TIC, il faut revenir à certains indicateurs qui remontent à la période post-indépendance. L'Algérie était à l'avant-garde dans le domaine de l'utilisation de l'usage des technologies et plus spécialement de l'informatique. Beaucoup d'actions qui prouvent qu'il y a eu des compétences dans ce domaine, à commencer par la mise en place du réseau CCP d'Algérie Poste, le réseau d'Air Algérie, il y a eu aussi la création d'un Institut national d'informatique (CNI) pour l'enseignement de l'informatique qui accueille et forme beaucoup d'ingénieurs en informatique en Algérie, des pays d'Afrique et arabes dans les années 1970. Mais malheureusement, cela a flanché. Toutes les décisions qui ont étés prises dans ce sens, n'ont pas été mises en oeuvre. Contrairement à d'autres pays qui ont compris l'intérêt à se mettre aux nouvelles technologies, grâce à la prise de conscience des cadres qui sont formés en Algérie. On est resté sur ce qui a été réalisé dans les années 1970. Nous avons senti ce décalage en informatique dans les années 1980 et 1990. Les autres indicateurs, ceux des classements internationaux, qui se font chaque année sur l'usage du déploiement des TIC. Notamment l'évolution des services. Les médias sont le premier à se doter des sites Internet en Algérie.Qu'en est-il du classement de l'Algérie sur le plan international'Le pays rétrograde de plus en plus. C'est un constat qui est connu de tous. L'Algérie est classée à la 137e place maintenant, alors que nous étions à la 118éme place. On est parmi les derniers pays. En 2005, le président a annoncé dans le projet Ousratic, que l'Algérie aurait eu au moins 6 millions d'abonnés à l'Adsl en 2010. Mais, nous sommes en 2014, nous n'avons pas dépassé encore 1.5 million d'abonnés Adsl toutes catégories confondues. Donc, on est très loin du chiffre. Les pays que nous avons devancés dans le passé, sont en train d'avancer.L'indicateur le plus parlant, c'est celui des citoyens qui ne sont pas satisfaits du rendement des services publics dans la majorité du temps. Les citoyens sont demandeurs de la facilité des services des TIC, mais on ne répond pas.Tout se fait sous forme d'opérations au lieu de se faire de manière réfléchie et continue. Chaque fois on reporte la mise en place du commerce électronique, sans plus.La problématique de la sécurité des systèmes informatiques est souvent posée comme un obstacle au progrès des TIC.Avant de parler de sécurité, on parle d'immobilisation. A chaque fois on rejette la faute aux citoyens qui ne sont pas prêts. Je donne l'exemple de l'inscription aux logements Aadl. Ce sont des centaines de milliers de citoyens qui n'ont aucun complexe pour s'inscrire sur le site Internet mis en place par l'Aadl. Aucun inconvénient pour avoir le retour d'information. Les services électroniques vont faciliter la tâche aux citoyens. Cela permet de gagner du temps et des frais des déplacements et autres absences de travail. Il est plus que temps de se mettre à l'utilisation des TIC.




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