Algérie

«Il est temps d'identifier nos archives historiques»



«Il est temps d'identifier nos archives historiques»
L'historien et sociologue Madjid Merdaci a souligné, mardi à Alger, l'importance de recourir à l'identification de nos archives pour mieux connaître notre histoire, précisant que ces dernières jouent un rôle absolument fondamental pour connaître le passé historique de l'Algérie.L'historien a estimé lors de cette rencontre qu'il est temps aujourd'hui d'évaluer ce que nous avons comme archives. Pour lui, cette identification se fait à travers aussi l'identification des outils juridiques et réglementaires de l'archive algérienne. «Il est temps d'identifier nos archives, ordonner leur classification, publier leur inventaire... En tant que citoyens, on a besoin de connaître l'archive de notre pays et connaître aussi l'histoire de nos grands», a-t-il indiqué. S'exprimant lors d'une conférence intitulée «Wakafat Tarikhiya», organisée à la salle Atlas (Bab El-Oued) par l'Office national de la culture et de l'information (Onci), le conférencier a également mis en exergue l'importance des archives algériennes pour les jeunes historiens, soulignant que ces derniers ne trouvent pas la matière suffisante pour leurs recherches, recourant aux archives françaises. M. Merdaci a appelé, dans ce sens, à l'ouverture de l'archive pour les historiens algériens, précisant ainsi que l'archive est un outil pour la connaissance. Il a, en outre, évoqué la privatisation de l'histoire et la rupture mémorielle, soulignant que l'histoire est l'affaire de tous les Algériens, en évitant le régionalisme. «On est des Algériens et c'est notre histoire», dira-t-il à ce propos. Evoquant le rôle des archives pour l'écriture de l'histoire de l'Algérie, Slimane Hachi, directeur du Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (CNRPH), a évoqué la nécessité de recourir à ces archives pour écrire notre histoire. Il se référera à plusieurs sources d'archives comme les écrits, les archives audiovisuelles et aussi archéologiques. «Pour écrire l'histoire de notre pays, il faut recourir à plusieurs sortes d'archives, il faut multiplier les approches et les angles d'attaques de l'histoire», a-t-il fait savoir dans ce sens. Il a, en outre, considéré qu'il faut bien analyser cette source d'archive et aussi étudier son contexte et les enjeux de cette dernière. Le même avis est partagé par l'historien Omar Hachi. Ce dernier a considéré que le problème d'un archiviste ce n'est pas la masse d'archive existante devant lui. «Le problème, c'est comment trouver le document qui est d'un intérêt pour ses recherches et comment analyser ce document», a-t-il souligné. L'intervenant a, par ailleurs, parlé du délai de communication des archives publiques qui est estimé à 25 ans. « Il faut bien respecter ce délai bien que ce dernier gêne beaucoup plusieurs chercheurs et historiens qui sont parfois pressés dans leurs recherches», a tenu à expliquer M. Hachi.




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