Ancien premier vice-président de la FAB et président de la ligue de Annaba, le docteur Hocine Oucherif vient d'être élu pour la deuxième fois au sein de la commission médicale et antidopage de l'Association Internationale de boxe amateurs (Aiba).C'est une nouvelle consécration et une haute reconnaissance pour ce médecin qui totalise près de 40 ans d'expérience dans le milieu du noble art.Vous avez été élu récemment comme membre de la commission médicale de l'Aiba. Quel sera votre rôle exact '
La commission médicale de l'Aiba est chargée de tout ce qui concerne le volet médical des compétitions. Vous devez savoir qu'en boxe, l'homme le plus important dans une compétition, c'est le médecin. Il est impossible d'organiser un combat sans la présence d'un médecin que ce soit avant ou après la compétition.
Est-ce que la responsabilité du médecin est engagée quand il y a des cas de décès sur le ring '
Non pas du tout. Personnellement, j'ai 35 ans d'expérience derrière moi dans le milieu de la boxe et je n'ai jamais vécu un cas de décès sur un ring. C'est vraiment exceptionnel.
C'est arrivé souvent chez les professionnels '
Il ne faut surtout pas faire un amalgame entre la boxe pro et la boxe amateurs. Ce sont deux mondes différents. Les règles ne sont pas les mêmes. En amateurs, nous sommes très stricts en matière de couverture médicale et de la protection du boxeur.
En ce qui concerne la protection, le casque a été supprimé. Vous êtes pour ou contre '
Le casque a été supprimé uniquement pour les séniors, pas pour les juniors, cadets et minimes. Moi, je suis pour les protections actuelles qui existent et qui sont obligatoires à savoir la coquille, le protège -dents et le bustier pour les féminines. Maintenant, je suis contre le port du casque uniquement pour les seniors.
Parce que la boxe c'est l'art d'esquiver les coups '
Oui, la boxe c'est savoir donner des coups sans en recevoir.
En apprenant votre élection, l'actuel président de la FAB a déclaré que c'est un atout et un honneur pour l'Algérie. Qu'en dites-vous '
C'est un atout d'être représenté à l'international, malheureusement, l'Algérie n'est pas représentée au niveau du bureau exécutif de l'Aiba et c'est dommage.
Vous pourriez l'être un jour '
Pour accéder au bureau exécutif, il faut d'abord être président d'une fédération.
Avec le Covid-19, quelles sont vos appréhensions pour les tournois à venir '
En ce qui concerne cette pandémie, la prévention est la meilleure des protections.
C'est-à-dire des tests obligatoires '
Non, les tests interviennent en dernier, mais avant respecter toutes les règles édictées par l'OMS c'est-à-dire la distanciation, le port du masque et ne pas se serrer la main ou se faire la bise. Maintenant, lors de la compétition, la visite médicale se fait le matin du combat. Si un boxeur présente le moindre signe ou le moindre doute, il est écarté.
L'Algérie a plusieurs boxeurs qualifiés pour les prochains JO de Tokyo. Croyez-vous qu'on pourra les organiser avec la menace du Covid-19 '
Si on respecte le protocole sanitaire, on pourra les organiser. Mais on ne sait jamais bien que le Japon est en train de tout faire pour être au rendez-vous mais ce n'est pas facile. Toutefois,si les J.O. ont lieu, j'espère que nos athlètes, que ce soit les boxeurs ou les autres, feront honneur au pays et porteront très haut le drapeau algérien.
Propos recueillis par Hassan Boukacem
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Posté Le : 04/05/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Hassan Boukacem
Source : www.lesoirdalgerie.com