L'économie verte ou l'économie circulaire a été, hier, au centre des débats d'un colloque international de trois jours, organisé par la faculté des sciences économiques, commerciales et des sciences de gestion au campus Tamda de l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou. Ce colloque intitulé "L'entrepreneuriat vert : une nouvelle dynamique au service du développement durable des territoires" a été une occasion pour les participants de plaider pour une industrie plus écologique qui veut que les déchets d'une industrie soient recyclés en matière première de la même ou d'une autre industrie.À ce sujet, le doyen de la faculté des sciences économiques de l'université de Tizi Ouzou, le Dr Arezki Chenane, qui a présenté une conférence intitulée "Entrepreneuriat vert et économie circulaire : quels enjeux pour le développement durable des territoires", a expliqué que le cycle de l'économie linéaire, qui consiste à extraire des ressources, puis produire, commercialiser et jeter des produits, doit être abandonné pour passer à une économie circulaire qui consiste en une boucle.
"Avec la raréfaction des ressources naturelles, il est impératif de passer à une économie circulaire qui consiste en le recyclage de tout ce qui est rejeté par les activités industrielles", a-t-il plaidé, soulignant que le développement durable passe par cette économie circulaire qui est à la fois performante et écologique et qui représente surtout une nouvelle dynamique de développement des territoires.
Faisant un bref rappel historique de la naissance de cette économie du futur, le Dr Chenane a expliqué qu'elle a débuté durant les années 60 en Chine, puis par la suite, elle s'est développée en Allemagne, aux Pays-Bas et au Japon. "Cela consiste à donner de l'importance au recyclage qui peut générer de nombreux emplois et qui peut enclencher une dynamique de développement territorial surtout au niveau local.
En Algérie, cela reste à développer de manière concrète", a-t-il précisé. À Tizi Ouzou par exemple, a illustré le Dr Chenane, quelque 300 entreprises travaillent dans le domaine de l'économie circulaire, souvent dans le domaine du recyclage des déchets. Certaines exercent même dans l'informel, souvent pour des raisons bureaucratiques et de non-structuration de la filière. "Les activités de l'économie circulaire ne sont pas définies clairement par le Centre national du registre du commerce, d'où la nécessité de créer une nomenclature dédiée à l'entrepreneuriat vert et à l'économie circulaire.
À cela s'ajoutent les contraintes de financement. Nos banques doivent s'adapter à cette nouvelle dynamique entrepreneuriale par ce que l'on appelle le financement durable qui est déjà développé dans d'autres pays", a expliqué le conférencier. Afin de développer cette économie du futur, le Dr Chenane a jugé urgent de lever les contraintes, de réformer la fiscalité locale, de libérer l'initiative dans le domaine et, surtout, d'intégrer cette économie circulaire dans la nouvelle stratégie nationale du développement durable.
K. Tighilt
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Posté Le : 04/12/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Kouceila TIGHILT
Source : www.liberte-algerie.com