Il est exposé au 23e SILA: Un Guide pour mieux connaître Oran

Après le guide sur la ville d'Alger, c'est autour de la capitale de l'ouest du pays, «Oran El bahia», d'avoir une grande visibilité par ce nouveau guide précieux paru chez Al bayazin.«Ville aérienne» comme la caractérisait Emmanuel Roblès, elle est radieuse à souhait et lumineuse à volonté ! Elle qui a connu de nombreuses invasions au fil des siècles. Européenne plus que les autres cités, elle a gardé l'empreinte de ses occupants dans son histoire, son patrimoine, son mode de vie et sont art culinaire. Ce guide se présente avec une belle couverture de la baie d'Oran montrant un port dont la beauté du paysage suscita l'admiration des romains à l'époque qui surnommèrent la ville «Portus Divinis» (Port des dieux). Edifié au 10e siècle par des marins andalous chargés par des les souverains omeyades d'Espagne de fonder une cité en Afrique du Nord en vue d'échanges commerciaux, Oran, ou Wahrân a connu différentes conquêtes, notamment omeyade, fatimide, almoravide, almohade, zianide, mérinide, espagnole, ottomane et française.
Vestiges
Ses innombrables invasions ont imprimé à la ville son cachet particulier par des vestiges dans le vieil Oran comme le palais de Rosalcazar, le fort de Santa Cruz, le palais du bey, la mosquée «Djameê El Kebir», la porte d'Espagne, la porte de Canastel, la porte du santon, la mosquée de Sidi el Houari, et la chapelle de notre dame du salut. Ces vestiges, sempiternels témoins «vivants» racontent et chuchotent l'histoire de cette considérable cité si convoitée. La ville moderne présente de remarquables édifices et monuments de différents styles dont renaissance, néo classique, néo byzantin, néo mauresque et haussmannien.
Depuis quelques années, la radieuse, s'est étendue du coté Est de la ville par le biais de promotions immobilières et d'hôtels de luxe. La ville moderne a déployé ses tentacules jusqu'au front de mer dont les pieds baignent dans l'eau et où les nombreux buildings donnent un aspect chic et coquet à Wahran. Dans le registre de l'art, le Mamo et le musée national Ahmed Zabana ex-Demaegh racontent un pan culturel de cette capitale de l'ouest. La musique a toujours bercé «Wahran» dont les habitants continuent d'écouter la pure chanson oranaise de Blaoui Houari, Ahmed Wahbi et Benchenet et de danser sur les sons du raï souvent hard de chanteurs tels que Khaled et Hasni. Leur répertoire est toujours vivace dans le c?ur des oranais. Alloula et kaki ont su donner au quatrième art ses lettres de noblesse.
Gastronomie
L'art culinaire a pris la couleur de l'occupant particulièrement espagnol avec des spécialités comme la paella et la sardine à l'escabèche.
Dans la gastronomie locale, l'incontournable Hrira, le Rogag, Bebouche, Khobiz sont des plats succulents où l'on se lèche plaisamment les babines et nos papilles restent en éveil. A l'évidence, ce tour d'horizon dans les dédales d'El Bahia témoigne d'un passé de grandeur. Ce guide intéressant qui informe est agrémenté de belles photographies, conte la radieuse dans ce qu'elle a de beauté, de magnificence et de splendeur. Une admirable échappée dans Oran qui ravie et nous charme ! Ce guide de ville est à avoir dans sa bibliothèque.