Algérie

Il entamera aujourd’hui une visite de travail à Tamanrasset



Que dira le président Bouteflika ? Le président Bouteflika inaugurera, en ce début d’année 2008, son cycle de visites à travers quelques régions du pays... Ainsi, après une absence qui aura duré des semaines, le président Bouteflika renouera avec les bains de foule et les inaugurations de projets inscrits au programme quinquennal 2005-2009. Abdelaziz Bouteflika entamera, à partir d’aujourd’hui, une visite de travail dans les wilayas de Tamanrasset et Bechar et c’est pour des raisons évidentes de sécurité que le programme des visites présidentielles a été soigneusement préservé. Sa dernière visite de travail remonte au mois d’octobre 2007 à Batna, lors de laquelle il a échappé à un attentat suicide qui a coûté la vie à quatorze personnes, en faisant une soixantaine de blessés, pour la plupart légèrement. Le chef de l’Etat qui, une fois arrivé dans la ville, s’est rendu dans un hôpital au chevet des blessés, a imputé cet acte à des islamistes armés qu’il a qualifiés de «criminels». Réagissant à l’attentat, le président Bouteflika a stigmatisé les criminels qui tentent de saboter le processus de paix et de réconciliation nationale. «Les actes terroristes n’ont absolument rien à voir avec les nobles valeurs de l’Islam», a dit le chef de l’Etat, cité par l’APS. Selon lui, «ils œuvrent pour le compte de capitales étrangères». Toutefois, Bouteflika déclarait qu’il ne renoncerait jamais à la politique de réconciliation nationale, laquelle vise à mettre fin à 15 années de violence terroriste. A Tamanrasset, le président Bouteflika donnera le coup d’envoi du lancement du projet relatif au transfert des eaux souterraines de In Salah vers Tamanrasset. Le projet, qui vise à alimenter Tamanrasset à partir des eaux souterraines de la daïra de In Salah, mise sur un transfert de 50.000m3/jour et jusqu’à 100.000m3/jour d’ici 2030. Devant s’opérer sur une distance de 750 kilomètres, le projet nécessitera la mise en place de 1.259 kilomètres de conduite, 24 forages et 6 stations de pompage, le tout impliquant la mobilisation d’une enveloppe de près de 1,3 milliard de dollars. Seize entreprises et groupements nationaux et internationaux ont soumissionné le 27 janvier 2007, et la réalisation de 24 forages a momentanément été attribuée à l’entreprise chinoise CGCOC. Pour la réalisation de 6 stations de pompage et la pose des canalisations, des offres techniques émanant d’entreprises chinoises, espagnoles, portugaises, russes et françaises ont été réceptionnées. Un expert français qualifiera ce projet «rare dans le monde» de «courageux et audacieux». Plus de 14 milliards de dollars ont été mobilisés pour la réalisation de l’ambitieux programme sectoriel. Estimée à 60.000 milliards de mètres cubes, la nappe constitue l’un des plus grands aquifères fossiles au monde, s’étendant sur 600.000 km2 entre l’Algérie, la Tunisie et la Libye. La deuxième étape de la visite présidentielle concernera la wilaya de Bechar où le chef de l’Etat aura à lancer quelques grands chantiers socioéconomiques. De retour à Alger, le Président s’envolera le 12 janvier à destination de Constantine où il procédera au lancement du projet du tramway confié au groupement franco-italien, Alstom et Pizzarotti. Le projet du tramway de Constantine, qui doit être fonctionnel avant la fin de l’année 2009, a subi une modification puisqu’il passera désormais de 9 à 22 kilomètres. Cette extension de 13km a été officiellement annoncée par le wali de Constantine, Boudiaf Abdelmalek. Désormais, le tramway reliera la ville nouvelle Ali Mendjeli au chef-lieu de la commune de Constantine, au lieu de Zouaghi-centre-ville, selon le tracé initial, qui était de 9 km. Le président Bouteflika, qui a gardé depuis quelques jours un silence incompréhensible et troublant sur les derniers actes terroristes ayant ciblé particulièrement les locaux de l’ONU et ceux du Conseil constitutionnel, devrait en principe répondre aux multiples voix qui se sont élevées pour l’amener à réagir aux coups de boutoir des terroristes qui redoublent de férocité. Saïd Farhi


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