Algérie

Il dépose son dossier de candidature et fait état de cas de fraude de signatures



Il dépose son dossier de candidature et fait état de cas de fraude de signatures
Le candidat à la présidentielle met les pouvoirs publics devant leurs responsabilités.L'ancien chef de gouvernement et candidat à la présidentielle de 2004, Ali Benflis, s'est montré offensif, hier, lors du dépôt de son dossier de candidature au Conseil constitutionnel.À l'issue de cette opération où il a été reçu par Mourad Medelci, président de cette institution, il a tenu à dénoncer ce qu'on peut appeler "un début de fraude".Sans citer de nom, Ali Benflis s'en est pris aux partisans de Bouteflika qui auraient utilisé les fichiers d'état civil pour gonfler le nombre de signatures recueillies par leur candidat. "Si la justice est libre, elle aurait poursuivi ceux qui ont mis à la disposition d'un candidat les fichiers d'état civil pour remplir frauduleusement des formulaires", a-t-il lancé, en qualifiant ce procédé "de comportement vil, bas et lâche". "Tous les documents que j'ai déposés sont authentiques", a-t-il dit. "J'accomplis cette démarche alors que je n'ignore rien du climat politique qui entoure l'organisation de cet important rendez-vous et des manipulations intolérables dont celui-ci fait l'objet", a reconnu le candidat. Il a estimé qu'une forte participation sera le seul rempart. "Les Algériens doivent participer massivement à l'élection", afin "de barrer la route aux aventuriers", a-t-il indiqué.Pour lui, ces agissements ont un seul objectif : "Détourner la voix du peuple." "Personne n'a le doit de marchander les voix des Algériens ou de dévier la volonté populaire", a encore répliqué le candidat, en ajoutant que "l'élection est importante" pour peu que "le peuple se mobilise pour défendre son choix" et "le principe d'alternance qui constitue le fondement de la démocratie et de la bonne gouvernance". À côté de cette mobilisation des Algériens pour défendre leur voix, Ali Benflis met aussi les pouvoirs publics devant leurs responsabilités et appelle l'Etat à veiller sur la transparence du scrutin.À propos de la situation du pays, Benflis a estimé que "l'Algérie vit une grave crise", qui dure "depuis 25 ans". Cette élection est, considère-t-il, "une opportunité pour remédier à cette crise". Cependant, a-t-il averti, "certains comportements, comme la fraude, risquent d'envenimer la situation".Evoquant le boycott du scrutin d'avril, Ali Benflis, qui se dit "comprendre les motivations et les préoccupations de ceux qui appellent au boycott", estime que cette option "ouvrira la voie à la fraude et à ceux qui veulent spolier la voix du peuple".De ce fait, souligne-t-il, "il est impératif de voter le 17 avril". "La crédibilité de l'élection ne peut être assurée que par une participation forte et effective et un scrutin régulier et transparent", lit-on dans une déclaration du candidat, distribuée par ses partisans qui l'ont accompagné au Conseil constitutionnel. Même si Benflis a refusé de commenter l'opération de dépôt de candidature par le chef de l'Etat et candidat lui aussi à l'élection, il a tenu, à travers la même déclaration, à appeler les citoyens "à ne pas céder devant le chantage à la stabilité exercé par les tenants du statu quo".À signaler qu'un autre candidat, Ali Benouari en l'occurrence, aurait déposé son dossier de candidature auprès du Conseil constitutionnel, hier soir.M MNomAdresse email




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