Abdelaziz Belkhadem n'a pas lésiné sur les moyens pour faire sa démonstration de force devant ses détracteurs.
Des centaines de bus ont ramené de l'intérieur du pays des militants, sympathisants, des jeunes en majorité, pour une rencontre à la coupole du 5-Juillet pour 'fêter le 57e anniversaire du 1er Novembre 1954', mais d'aucuns ont vu dans cette occasion un simple prétexte pour répliquer au forcing des redresseurs. Devant l'impressionnant nombre de présents, l'organisation a été défaillante et le service d'ordre, débordé, a eu recours aux muscles en faisant monter la tension.
Invité surprise, Belaïd Abdesselam, qui a probablement inspiré le discours fleuve de Belkhadem. La rencontre commence avec des chants patriotiques. Le chanteur Hakim Salhi s'y est également mis de la partie.
Après un long rappel historique de la résistance contre les colonisations, Belkhadem s'attardera jusqu'au détail sur la période de l'occupation française. Il aboutit à la position initiale du FLN qui 'réclame la reconnaissance de crimes de guerre et la demande du pardon' par l'ancienne puissance occupante. Un long cours d'histoire ponctué des exactions françaises mais surtout de la victoire des combattants sous la houlette du FLN, ce FLN qui s'est lancé après l'indépendance dans la bataille de la construction nationale. Un détour qui a fini par lasser la grande assistance. La coupole commence alors à se vider.
Post-indépendance, la nouvelle Algérie est l''uvre du FLN, selon un parallèle que fait Belkhadem qui insiste sur ce parti qui, jusqu'à aujourd'hui, est porteur du message du 1er Novembre 1954, des valeurs de la Révolution et de son programme.
Circonstance oblige, le secrétaire général du FLN fustigera les responsables français, particulièrement Bernard Kouchner et Alain Juppé pour leur position, le premier ayant prédit la réconciliation entre la France et l'Algérie après la disparition de la génération de Novembre et le second qui a déclaré que son pays n'ira pas jusqu'à présenter des excuses pour le fait colonial.
Et c'est justement parce que le FLN est porteur des valeurs de novembre qu'il est à chaque fois 'dans l''il du cyclone', soupçonne Belkhadem, qui se demande pourquoi son parti est souvent la cible et l'unique cible de man'uvres de déstabilisation. Pourquoi maintenant précisément ' a-t-il interrogé.
Inscrivant son action dans le programme de développement national, 'développement global et durable', le FLN se place, légitimité historique et crédibilité populaire à l'appui, en leader du 'chantier' de l'Algérie moderne. Et c'est dans ce souci, comme en novembre 1954, qu'il continue de consentir des sacrifices. Il en veut pour preuve son consentement à composer dans une coalition, la coalition gouvernementale de 1997, et qui dure d'ailleurs jusqu'à aujourd'hui sous la forme d'une alliance.
Dans le pur style du discours de campagne, il s'attaquera au reste de la classe politique, les 'man'uvriers', les 'clientélistes', les opportunistes qui n'ont ni ancrage populaire ni légitimité qui préconisent 'la retraite politique du FLN' ou les auteurs de 'cet appel traître pour sa mise au musée'. On trouve même parmi eux quelques démocrates et quelques nationalistes qui veulent en finir avec les symboles du FLN, a-t-il regretté.
Paradoxalement, il n'évoquera les redresseurs, et sans les citer, qu'à travers un rappel que le militantisme au FLN se fait dans ses structures, contrairement au 'militantisme de la rue ou de salon'. Une réponse qui sonne le divorce et la rupture avec les redresseurs.
Il a enfin appelé les jeunes et les femmes à se mobiliser davantage pour les prochaines échéances électorales pour démontrer à ceux qui 'veulent redessiner une nouvelle carte politique' que le parti est encore la première force politique. Le clin d''il aux jeunes se veut aussi une invitation pour s'impliquer davantage dans l'activité politique et se préparer pour prendre le relais de la génération de novembre.
Il conclut en excluant toute possibilité de normalisation avec la France sans présentation d'excuses sur le fait colonial. 'Ce n'est qu'une fois que la France aura reconnu ses crimes de guerre, aura fait ses excuses que l'on pourra parler de coopération et de partenariat avec des intérêts mutuels', a-t-il souligné.
Avec ce discours, Belkhadem a lancé par anticipation la campagne pour les législatives et locales de 2012 et se place ainsi, avec l'assurance qui se dégage de son propos, comme potentiel candidat pour la présidentielle de 2014. Indice : il s'est plusieurs fois adressé au peuple algérien' en tant que quoi ' Certainement comme futur candidat avec, entre les mains, le projet de société du FLN 1954.
Djilali B.
Rofaki 30-10-2011 22:45
hamalazyga 30-10-2011 22:14
Afalku 30-10-2011 20:22
madjid de mtl 30-10-2011 20:03
kheim 30-10-2011 19:55
Afalku 30-10-2011 19:55
trig trig 30-10-2011 19:42
Omran 30-10-2011 19:26
mimid 30-10-2011 19:11
hamalazyga 30-10-2011 18:57
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Posté Le : 30/10/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Djilali BENYOUB
Source : www.liberte-algerie.com