Pour Moussa Touati, le feuilleton de la dissidence au sein du parti est bel et bien terminé avec son dernier épisode, le congrès tant controversé de jeudi dernier tenu, pour rappel, en soirée sur le site même des congressistes faute d'avoir pu l'organiser comme prévu à la salle Atlas.
M. Kebci - Alger (Le Soir) - Le président du Front national algérien est on ne peut plus confiant. C'est en tout cas l'impression qu'il a donnée, hier, lors d'une conférence de presse consacrée au dernier congrès du parti, pour le moins controversé de par les incidents qui l'ont émaillé. Pour Moussa Touati, il n'y a pas l'ombre d'un doute, le dernier congrès du parti de jeudi en soirée à Tipasa est tout ce qu'il y a de «légal et de légitime», indépendamment du lieu de son déroulement, sujet justement à spéculations de la part de ses détracteurs. «Nous avons été contraints de tenir le congrès ailleurs que dans la salle que nous avons réquisitionnée et qui a été squattée avec la complicité de certaines parties », affirmera Touati pour qui il n'était pas question de le reporter au vu de «l'énorme sacrifice financier consenti, près de 850 millions de centimes ». Et à Touati d'être plus explicite en pointant du doigt et le service d'ordre et l'ONCI (l'Office national de l'information et de la culture), propriétaire de la salle Atlas, qu'il accuse de passer outre l'autorisation en bonne et due forme que le parti a obtenue des services de la Wilaya d'Alger après le quitus du ministère de l'Intérieur. Pour le président du FNA, l'argument de l'immunité parlementaire qu'ont prétexté les forces de l'ordre pour expliquer leur «passivité» ne tient pas la route vu qu'ils n'étaient que deux parlementaires sur les lieux et que l'on pouvait, selon lui, facilement isoler de la dizaine d'autres qui ont obstrué la porte d'entrée de la salle. Quant au premier responsable de l'ONCI, il s'est vu reprocher également d'avoir laissé faire en permettant, notamment, soutiendra Touati, «le verrouillage de la porte de l'intérieur même». Et d'étayer un peu plus sa conviction qu'il s'agissait bel et bien d'un complot ourdi, au vu de «la présence parmi la dizaine de personnes interpellées d'un policier en civil, du responsable d'une société de gardiennage et d'étudiants auxquels on a fait croire qu'il s'agissait d'une excursion sur Alger». Et à Touati de promettre à tout ce beau monde de le traîner devant les tribunaux, avec, en sus, la sollicitation de la présidence de l'APN et du Conseil constitutionnel en vue de déchoir les deux députés démissionnaires de leur immunité parlementaire. Au sujet de la «délocalisation » du congrès que les contestataires considèrent comme non réglementaire, Touati affirmera ne nourrir aucun doute quant à la suite favorable que le département de l'intérieur réservera au dossier qu'il déposera prochainement. D'autant plus que, soutiendra-t-il, «la Wilaya de Tipasa, sollicitée le 18 juin dans ce sens, a donné son feu vert avec, cependant, des réserves liées à la sécurité». «Pour nous, la page du congrès est définitivement tournée», estimera Touati qui dit s'atteler, désormais, à la restructuration du parti en tenant compte des «erreurs» dont il reconnaîtra être «l'auteur » et qui sont à l'origine de cette dissidence.
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Posté Le : 25/06/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M K
Source : www.lesoirdalgerie.com