Sans verser dans l'alarmisme, Saïd Sadi craint de voir se réaliser en Algérie le scénario du pire. 'On peut objectivement considérer que l'Algérie va entrer dans une phase de bouleversements sérieux', affirme-t-il dans son intervention à l'ouverture de la session ordinaire de son parti, le RCD, tenue hier au cercle d'El Moudjahid, à Alger. Il fonde son analyse sur trois éléments. D'abord au niveau interne, l'inefficacité de la manipulation et la répression qui ne paient plus comme par le passé. Ensuite, au niveau régional, il y a l'enclenchement d'une dynamique de changement.
Enfin, il y a la pression extérieure à laquelle est soumis le régime algérien de la part de partenaires étrangers qui ont fini par comprendre que le soutien aux dictatures n'est pas rentable. Autre argument avancé par Sadi : le régime qui a dépensé près de 40 milliards de dollars en 6 mois n'aura pas à l'avenir la même marge de man'uvre puisque, explique-t-il, 'les principaux centres d'études stratégiques annoncent un effondrement des cours du pétrole à court et moyen terme'. Et avec le ralentissement de l'économie mondiale, il y aura baisse de la demande énergétique. Aussi, de son point de vue, les tenants du régime 'ne peuvent pas maintenir le statu quo', et pour rester au pouvoir, font des petits appels à la communauté internationale.
Ainsi, après avoir essayé de s'imposer à cette dernière par une 'espèce de chantage' en se fourvoyant avec les pires dictateurs (Ahmadinejad, Bachar al-Assad, Ali Salah, Omar al-Bachir, Kadhafi), le régime algérien tente aujourd'hui de se 'vendre' comme 'le sous-traitant de la lutte antiterroriste'. Mais, se félicite Sadi, les Occidentaux ne sont pas dupes et font désormais une corrélation entre dictature et islamisme.
Autre question abordée par le conseil national du RCD : les prochaines échéances électorales. Le RCD ne participera pas aux élections de 2012 sans garanties, c'est-à-dire sans une surveillance internationale 'massive et qualifiée'. 'Il n'est pas question de servir d'alibi', martèle Saïd Sadi. Pour lui, en cas de participation aux prochaines échéances dans les mêmes conditions que celles ayant prévalu par le passé, le RCD sera 'broyé' par la machine DRS qui, de l'avis de Mohcine Belabbas, en a fait sa principale cible. Et Sadi de prévenir : 'Nous allons entrer dans une phase particulièrement difficile.' De son point de vue, 'la presse va s'engouffrer dans la manipulation' et retourner à la belle époque d'El Moudjahid. Que doit faire le RCD devant ce scénario catastrophe ' 'Il faut absolument se réapproprier la communication de proximité', préconise le président du RCD, invitant le collectif militant à investir le terrain pour contrecarrer la propagande du régime.
A. C.
KUSSYLA 16-10-2011 09:23
ali 16-10-2011 00:48
MERAH YOU 15-10-2011 23:23
MERAH YOU 15-10-2011 23:21
amnay 15-10-2011 22:24
nadim 15-10-2011 16:38
Posté Le : 15/10/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Arab Chih
Source : www.liberte-algerie.com